C'est surtout le territoire de la colonisation britannique qui a donné naissance aux EUA avec en 1776 la déclaration d'indépendance et en 1783 le traité de Versailles. Ce territoire a également donné naissance en grande partie au Canada à travers le Commonwealth. Le peuplement est tardif et se fait au 17e siècle à partir de la Virginie. On a également vu une colonisation française dont il reste des traces en Acadie, en Louisiane et au Québec.
Le premier recensement de 1790 fait état de 4 millions d'habitants dont 70% de Britanniques, 10% d'Irlandais et déjà de 757 000 noirs. Le poids des Anglo-Saxons a été renforcé à partir du milieu du 19e siècle avec l'arrivée massive d'Irlandais pauvres lors de la famine de la pomme de terre. Ces Irlandais sont voués aux emplois les plus durs et ont une place assez marginale dans la société car ils sont catholiques et sont considérés comme frustes. Ils ont constitué un sous-prolétariat notamment dans le bâtiment et la police. Il y a également quelques Hollandais qui sont par ailleurs les premiers fondateurs de New York par l'intermédiaire de Peter Stuyvesant, et quelques Allemands.
Le groupe dominant est celui des WASPS qui impose sa langue, ses valeurs et le type de capitalisme. Ils représentent aujourd'hui encore une élite très importante dans le Nord-Est dont le symbole est la ville de Boston.
Les autres arrivants ont dû s'intégrer à leur société. Ce sont des Irlandais d'abord puis à partir de 1890, des Slaves, des Scandinaves, et des Italiens notamment de Sicile. Ces nouveaux venus sont considérés comme indésirables d'où la mise en place de quotas dans les années 1920 renforcés notamment en 1922 et 1924. Il y avait déjà des lois freinant l'immigration venue d'Asie. En 1882, et jusqu'en 1943, une loi interdit l'entrée de travailleurs chinois. L'année 1882 voit aussi la construction du centre d'Ellis Island. En 1917, l'entrée de tout asiatique a été interdite.
[...] Le reste du continent était peuplé de nomades chasseurs ou pêcheurs très dispersés et qu'il a été aisé de maîtriser. Les Portugais avaient déjà débarqué sur le site de Salvador en 1500 et avaient contrôlé peu à peu le Brésil actuel. Ils y ont cultivé la canne à sucre puis au 17e siècle exploitent de l'or et cultivent le café dans la région de São Paulo. * Les Européens ont organisé une structure sociale et foncière à leur profit en y intégrant les Indiens contrairement à l'Amérique du Nord où les Indiens ont été exterminés. [...]
[...] * Le choc de la conquête a été terrible pour les populations locales. En 1650, elle était réduite à 10% de son nombre de départ la population étant passée de 20 millions à 2 millions. Cependant, elle a survécu contrairement à l'Amérique du Nord et en Bolivie par exemple, les Indiens sont aujourd'hui la population majoritaire. Les Espagnols ont implanté leur langue et leur religion, et ont érigé une capitale à Mexico sur les ruines de Tenochtitlan qui devient vite un centre culturel avec une université fondée en 1573. [...]
[...] * Aussi y a-t-il de grands contrastes sociaux. On parle d'indépendance sans réelle décolonisation. Si on tient compte de la diversité ethnique, on peut dire qu'il y a en gros trois Amériques Latines : d'abord une Amérique indienne qui subsiste du Mexique et au Pérou, une Amérique noire des plantations plutôt dans la zone caraïbe et sur le littoral du Brésil, et enfin une Amérique blanche à la fois celle des Créoles et celle des nouveaux immigrants. * Or, les Créoles sont maintenant le groupe dominant dans les villes et dans les latifundias. [...]
[...] Dieu est présent dans le discours politique et cela de façon très naturelle comme le montre la devise des EUA God we trust''. * Bien que l'Eglise soit séparée de l'Etat, les EUA ne sont pas un Etat laïque. Le président prête d'ailleurs serment sur la Bible. Le pluralisme religieux est accepté et on voit donc aux EUA des juifs, des musulmans et des bouddhistes. * Mais, à cause de l'histoire du peuplement, le protestantisme est resté dominant et concerne 60% des habitants. [...]
[...] En Argentine, les grandes exploitations d'élevage sont contrôlées par de gros financiers qui possèdent également des groupes frigorifiques par exemple. * Cette structure est de plus en plus mal vécue au début du 20e siècle et il y a donc une montée des tensions sociales car il y a une classe moyenne en formation nourrie par les immigrants venus d'Europe : commerçants, petits entrepreneurs, professions libérales et fonctionnaires. Il y a aussi la naissance d'un prolétariat urbain peu nombreux mais concentré et sensible aux idées socialistes. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture