construction européenne, projet politique, Europe continentale, relais politiques, voie démocrate-chrétienne, traité de Rome, CEE, OTAN, Georges Bidault, Robert Schuman, Pierre-Henri Teitgen, François de Menthon, Allemagne, Ludwig Erhard, Hermann Ehlers, Giulio Andreotti, Aldo Moro, Paul-Henry Spaak, Charles de Gaulle, AELE association européenne de libre-échange
Après la Seconde Guerre mondiale, l'idée de rapprocher des États dont les affrontements militaires avaient marqué le passé se développe grâce à l'action de certains cercles intellectuels et politiques. La construction européenne naît de ces volontés conjointes qui décident de consacrer leur action à une utopie diplomatique. Cette démarche sans précédent trouve progressivement un écho évident dans les opinions publiques en même temps qu'elle suscite des réticences. Malgré des revers, la construction européenne s'impose comme une donnée fondamentale de l'histoire de chacun des États concernés après la Seconde Guerre mondiale. Un certain nombre d'évolutions la caractérise : - Sa dynamique échappe à ses pères fondateurs - Elle s'étend de la diplomatie à l'économie - Elle reste une réalité éminemment politique.
[...] Malgré des revers, la construction européenne s'impose comme une donnée fondamentale de l'histoire de chacun des États concernés après la Seconde Guerre mondiale. Un certain nombre d'évolutions la caractérise : - Sa dynamique échappe à ses pères fondateurs - Elle s'étend de la diplomatie à l'économie - Elle reste une réalité éminemment politique. I. La construction européenne : des idées aux premières réalisations A. Un projet politique et moral Le contexte : le difficile relèvement européen. On a vu que l'Europe de 1945 ne possède pas en elle-même les moyens de sa reconstruction. [...]
[...] Le succès de la petite Europe la rend attractive. La CEE en 1973, en 1972, a lieu le premier élargissement (effectif le 1er janvier 1973) qui sera suivi de plusieurs autres jusqu'à nos jours. Plus que l'entrée dans la CEE du Danemark et de l'Irlande, c'est bien celle du Royaume-Uni qui est la plus significative. Les Britanniques avaient montré dans les années 40 et 50 défiance et refus à l'encontre du projet européen. L'AELE, en 1960, ils sont à l'origine de la création de l'AELE, Association européenne de libre-échange, visant à contrebalancer la CEE et regroupant des États européens non membres de la CEE Le but est de créer une zone de libre-échange mais rapidement, le Royaume-Uni fait évoluer sa position et pose une première demande d'adhésion à la CEE en 1961, rejetée, notamment à l'initiative de De Gaulle Le départ du général en 1969, l'attitude plus conciliante de son successeur, Georges Pompidou permettent finalement de faire aboutir le dossier. [...]
[...] Or, les pro-Européens sont aussi atlantistes. Cette défiance, très présente dans la politique européenne de la France sous De Gaulle, se manifeste avec la présentation, en 1961, du Plan Fouchet qui tend à mettre sur pied une politique étrangère et de défense commune aux six États de la communauté, devant déboucher sur « une Europe des États » (de Gaulle, avril 1962). Ce plan est combattu en particulier par le Belge Paul-Henry Spaak, socialiste pro-européen et secrétaire général de I'OTAN de 1957 à 1961, mais aussi un des fondateurs avec Schuman, Monnet, de Gasparri de l'idée d'Union européenne à la fin des années 1940 et au début des années 1950. [...]
[...] S'agit-il, du contraire, d'un reniement et d'un accident ? Que signifie l'horreur dont s'est montrée capable l'Allemagne ? En 1946 se tient à Genève, une importante rencontre d'intellectuels (parmi lesquels Karl Jaspers, Jean Guéhenno, Georges Bernanos, Georg Lukacs, Denis de Rougemont) sur le thème de « l'esprit européen ». Revues et livres se font les échos de cette agitation intellectuelle, traversée par le clivage entre marxistes et non-marxistes, les défiances à l'égard des Allemands, les amertumes et les souvenirs des blessures de la guerre. [...]
[...] L'idée d'une Union européenne. Cette idée d'une union politique des États de l'Europe était déjà apparue le débat public dans les années 1920 et Aristide Briand, ministre des Affaires étrangères de la France de 1925 à 1932, surnommé « l'apôtre de la paix » mondiale, avait présenté en 1930 un mémorandum dans ce sens. Les événements des années 1933-1945 renforçaient dans leur conviction ceux qui pensaient que seule la création de liens politiques solides entre les nations mettrait un terme à ces guerres fratricides européennes. [...]
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