Après l'abdication de Napoléon le 6 avril 1814, la paix est rétablie en Europe. La coalition qui réunit le Royaume de Prusse, Royaume-Uni, l'Empire russe et l'Empire autrichien a finalement vaincu l'empereur. Le Congrès de Vienne s'ouvre en octobre 1814. Il réunit plus de 200 délégations, des princes de toute l'Europe, et est l'occasion de fêtes somptueuses. Mais il réunit surtout Prusse, Royaume-Uni, Autriche, Russie et France pour des négociations qui dureront jusque juin 1815.
[...] C'est par exemple le cas en Allemagne. Seulement, ces aspirations nationales sont totalement niées dans l'Acte final du Congrès, on ne tient en aucun cas compte de la volonté des peuples. On peut ainsi souligner, pour les exemples les plus frappants: La Pologne, qui est démembrée et partagée entre la Russie(pour la majeure partie), l'Autriche et la Prusse. L'unité de l'Italie est encore en suspens, elle reste divisée en 8 Etats indépendants les uns des autres. L'Allemagne n'a encore aucune réalité politique, la Confédération germanique relevant surtout du symbole. [...]
[...] Peut-on vraiment rayer d'un trait 25 ans de troubles et de travaux révolutionnaires et napoléoniens? Pour répondre à ces questions, il faut d'abord s'intéresser aux moyens employés pour atteindre les objectifs fixés, pour voir ensuite que l'ordre qui en naît comporte dans sa conception même plusieurs limites. L'Ordre de Vienne Pour rappel, les objectifs des puissances réunies à Vienne sont, d'une part, l'instauration d'une paix durable et, d'autre part, le rétablissement d'une Europe d'ancien régime. Un nouvel équilibre européen En ce qui concerne l'instauration d'une paix durable, les participants au Congrès s'emploient à en assurer les conditions en établissant un nouvel équilibre européen. [...]
[...] Mais il aura fallu le consolider par le traité de la Sainte-Alliance du 26 septembre 1815 qui liait Russie, Prusse et Autriche. Et, si l'ordre global n'est pas remis en cause pendant ces décennies, à l'échelle des pays, il n'en est pas de même: les revendications nationales et libérales se feront rapidement jour en Grèce face à l'Empire Ottoman par exemple, ou durant les révolutions de 1830 (Trois glorieuses françaises, mais aussi en Belgique et en Pologne). Bibliographie La France au XIXe siècle. [...]
[...] Ainsi, on a dès le départ des confrontations diplomatiques. Le congrès est ensuite le lieu d'incessantes revendications territoriales, qui aboutissent au résultat que l'on a déjà vu. On peut souligner la constitution d'alliances, dans les faits, entre d'une part la Prusse et la Russie qui s'entendent sur des arrangements territoriaux, la Russie poursuivant par ailleurs son projet d'un accès à la mer des Dardanelles, et d'autre part entre l'Angleterre et l'Autriche, s'accordant pour neutraliser la France. On peut également noter que l'Angleterre n'a pas le même intérêt que les autres dans le programme réactionnaire qui est appliqué. [...]
[...] On peut ajouter la création de la Confédération germanique, qui ne réunit plus que 39 Etats, avec à sa tête l'empereur d'Autriche, mais dans les faits, une Diète où chaque Etat avait un certain nombre de voix. Les Etats s'engagent à se prêter mutuellement assistance en cas d'agression extérieure et à ne pas se faire la guerre. Un nouvel ordre européen naît donc, où on cherche à constituer des puissances de forces équivalentes et à neutraliser la France afin d'obtenir un équilibre assurant une paix durable, stable. On veut s'assurer qu'aucun Etat n'ait la possibilité de dominer le continent. [...]
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