La création d'un état hébreu en mai 1948 est le point d'aboutissement d'un long processus historique. Il débouche néanmoins sur une crise majeure de la 2ème moitié du XXe siècle : le conflit israélo-arabe dans lequel les intérêts des grandes puissances sont continuellement interférés. Ces interférences ne sont pas gratuites : le Moyen-Orient, en raison de ses ressources pétrolières, représente un enjeu, et le moindre de ses soubresauts peut avoir des conséquences sur l'économie mondiale. Dans ces conditions, il convient donc de s'intéresser au conflit israélo-arabe des années 1947 à 1967, période qui voit la naissance et l'affirmation de l'Etat d'Israël puis, à partir de 1967, d'aborder ce problème dans le contexte plus large des crises qui traverse le Moyen-Orient, devenu l'un des points chauds de la planète. Nous pourrons ainsi nous demander si cet affrontement qui domine l'actualité depuis plus de 60 ans peut-être qualifié d'affrontement périphérique.
I) Le conflit Israélo-arabe
1) La Genèse de la question israélo-palestinienne
- A la fin du XIXe siècle, en raison de la montée des nationalismes et des persécutions que subissent certaines communautés juives en Europe de l'Est, en Russie (pogromes), le mouvement sioniste se constitue. Son but est de fonder le foyer national regroupant en Palestine, berceau du peuple d'Israël, les Juifs de la Diaspora (= dispersion qui date de l'Antiquité). Quelques pionniers fondent des villages dans ce pays contrôlé par les Turcs Ottomans.
- En 1917, le gouvernement britannique (avec la déclaration de Balfour) s'engage à faciliter le projet sioniste. Il s'agit en fait de fragiliser l'Empire Ottoman (contexte de la 1ère Guerre Mondiale). Parallèlement, les Britanniques promettent aux Arabes révoltés contre les Turcs (Cf. Lawrence d'Arabie) de les aider à créer un vaste Etat arabe indépendant. Une politique contradictoire, donc.
- Après la 1ère Guerre mondiale, la Palestine devient un mandat britannique. Les autorités anglaises s'appuient sur la communauté arabe majoritaire et limitent l'immigration juive (...)
[...] Les Etats-Unis se trouvent donc en position d'arbitre. Geste spectaculaire, en 1977, Sadate se rend à Jérusalem et prononce un discours de paix au parlement israélien, la Knesset. - En 1978, Sadate, Jimmy Carter (président des Etats-Unis) et Begin (1er ministres israélien) signent les accords de Camp David (Etats-Unis) : en résulte un traité de paix israélo-égyptien. En mars l'Egypte reconnait Israël, récupère le Sinaï, et obtient la création d'une entité palestinienne Mais l'Egypte est mise au ban des pays arabes par le front de refus En 1981, Sadate assassiné par un intégriste musulman. [...]
[...] Un acteur essentiel de la scène internationale disparaît. Les États-Unis sont les seuls gendarmes du Monde. Août 90 : L'Irak envahit le Koweït. Pourquoi ? Parce que le Koweït est un État riche et une proie facile, dont les racines historiques sont peu profondes ? Pour résoudre la crise économique, sociale et politique qui touche l'Irak après la guerre contre l'Iran, grâce à des gains de territoires, pétrole ou gloire. Profiter de l'indifférence des grandes puissances préoccupées par les changements à l'Est? [...]
[...] La question palestinienne, enjeu de la lutte entre les pays arabes et Israël (1947-1967) - L'ONU adopte un plan de partage en 1947 : 2 Etats, l'un juif, l'arabe (Jérusalem est nationalisée). Les palestiniens, soutenus par la Ligue Arabe, refusent. David Ben Gourion, futur chef du gouvernement israélien, proclame l'Indépendance d'Israël, immédiatement reconnue par les EU et l'URSS (le 14 mai 1948) La guerre s'engage aussitôt contre les pays arabes voisins (Egypte, Liban, Syrie, Jordanie, Irak). La petite armée israélienne l'emporte nettement (en février 1949) : des centaines de milliers de Palestiniens, chassés de leur pays, cherchent refuse dans les Etats voisins (c'est la diaspora palestinienne). [...]
[...] La répression est dure, les bavures se multiplient et soulèvent l'indignation internationale. III) MONTEE DE L'INTEGRISME MUSULMAN ET ESPOIRS DE PAIX 1979 : La révolution islamique triomphe en Iran - Le nouveau maitre shiite de l'Iran (ancien allié des Etats-Unis), l'imam Khomeiny, désigne deux Satans : les Etats-Unis et l'URSS. Il se veut le leader du monde musulman et le champion de la guerre sainte contre ses ennemis (Israël, l'Occident, etc). Il apporte notamment son soutien à certaines factions libanaises ainsi qu'à des groupes palestiniens opposés aux nouvelles orientations de l'OLP, comme le Hamas. [...]
[...] Pour y faire face, Saddam Hussein tente de reprendre le flambeau de la croisade anti-israélienne: des missiles Scud (la plupart interceptée) sont lancés contre Israël. Janvier-Février 1991 : l'Irak est écrasé. Les États-Unis accroissent leur leadership sur la région. La conséquence : la paix entre Israël et les Palestiniens. Israël a compris qu'il n'était pas à l'abri (cf. le lancement des missiles Scud). En outre, l'Intifada tourne à son désavantage (impact psychologique des images d'enfant jetant des cailloux sur des chars d'assaut et se faisant massacrer ensuite pour actes de terrorisme : Conférence de Madrid. Des contacts sont pris entre Israéliens et Palestiniens. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture