Conférence de Berlin, 15 novembre 1884, 26 février 1885, congrès des Balkans, congrès de Vienne, Allemagne, embouchure du Congo
Depuis le congrès des Balkans, Bismarck se prétend « honnête courtier » : l'Allemagne met en rapport des protagonistes en conflit là où elle n'a pas d'intérêt. Un accord luso-britannique de février 1884 à propos des frontières dans l'embouchure du Congo irrite au plus haut point les Français et les Belges, directement concernés, mais qui n'ont pas été impliqués. Pour Bismarck, il faut éviter que deux puissances s'entendent sur le dos des autres. Il faut en venir à des accords multilatéraux.
[...] Les Britanniques veulent passer à la colonisation de l'intérieur de l'Afrique. Les Français n'en pensent pas moins, mais n'en ont pas encore les moyens techniques, c'est pourquoi ils veulent faire barrage aux Britanniques. L'article 35 fut sujet à débat : les Britanniques, les Français et les Portugais réclament une simple occupation afin de limiter l'avancée de nouveaux Etats en Afrique. Naturellement, les Allemands et les Belges qui sont en retard en terme de colonisation veulent que l'établissement européen soit en dur et permanent afin qu'il soit validé en tant que tel par les autres puissances. [...]
[...] De ce fait, les intérêts belges sont donc doublement représentés, tant par la délégation américaine que par l'association de Léopold II La convocation évoque trois questions : La Liberté du commerce dans le bassin du Congo La liberté de navigation sur tous les fleuves à vocation internationale Les formalités à observer pour que les occupations ultérieures soient considérées comme effective Ce troisième point illustre le changement de stratégie allemande. Alors que Bismarck ne voulait pas entendre parler de colonisation allemande, entre avril et novembre 1884, la souveraineté allemande a été proclamée au Cameroun, au Tanganyika et au Togo. [...]
[...] Le territoire est un quadrilatère au centre de l'Afrique avec une embouchure. Tout le Sud du pays, le Katanga est donné au roi des Belge, il s'agit de paysages de brousse qui sont vivables contrairement au Nord. Le Katanga dispose d'une géologie très avantageuse : fer, cuivre, diamant, cobalt, etc. Le cuivre est omniprésent, et ne coûte rien à être exploité. Le souverain de l'Etat est Léopold II, mais le Congo n'est pas rattaché à la couronne Belge. Léopold II est à la fois un roi pour la Belgique et un président pour le Congo. [...]
[...] IV/ Conséquences Les frontières actuelles de l'Afrique sont des lignes droites qui correspondent à des endroits qui n'ont pas été exploités. Les frontières sont des négations des réalités de peuplements africaines. Face à ce problème, aujourd'hui les frontières africaines sont intangibles par l'Union Africaine afin de ne pas ouvrir la boîte de Pandore. On compte des peuples qui sont étaient en contacts et qui se retrouvent coupés entre puissances européennes, des peuples qui ont des traditions de guerre entre eux, mais qui sont mis ensemble, etc. On compte toutefois quelques conflits à l'instar de Fachoda en 1898. [...]
[...] L'article 3 c est formel, les Européens, de quelque nation qu'ils soient apportent la Civilisation par le commerce et le christianisme La conférence marque le triomphe de Léopold II, très grand vainqueur de la conférence. La conférence aboutie à la création de l'Etat Indépendant du Congo. Il s'agit d'un Etat neutre. Il est ouvert : n'importe quel investisseur peut investir. Cet Etat n'a pas le droit de disposer de douane : les plus nombreux à y investir sont les Allemands. [...]
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