Complot Babington, complot catholique, Gifford, services secrets anglais, Marie Stuart, Elisabeth Ier
« Qui ne sait pas dissimuler ne sait pas régner », tel fut l'enseignement donné par Louis XI à son fils, il confirmait, sans le savoir, les futurs écrits de Machiavel et donnait ainsi au Roi de France le principe fondateur de la pérennité de l'Etat. Le 15 octobre 1586 Marie Stuart comparaissait devant un tribunal extraordinaire pour trahison et participation à une tentative d'assassinat de la reine d'Angleterre, sa cousine, Elisabeth Ier. Mais encore fallait il à Sir Francis Walsingham, premier secrétaire de la reine et chef des services secrets anglais, démontrer le lien entre Marie et les artisans du complot or Marie avait pris une précaution vitale dans sa correspondance, elle utilisait un chiffre.
Une fois la correspondance clandestine retrouvée, encore fallait il que Walsingham puisse déchiffrer le code, dans ce cas Marie serait inévitablement condamnée à mort. Pour la première fois la vie d'une souveraine dépendait directement de la résistance d'un chiffre.
[...] Le 15 octobre 1586 Marie Stuart comparaissait devant un tribunal extraordinaire pour trahison et participation à une tentative d'assassinat de la reine d'Angleterre, sa cousine, Elisabeth Ier. Mais encore fallait il a Sir Francis Walsingham, premier secrétaire de la reine et chef des services secrets anglais, démontrer le lien entre Marie et les artisans du complot or Marie avait pris une précaution vitale dans sa correspondance, elle utilisait un chiffre. Une fois la correspondance clandestine retrouvait encore fallait il que Walsingham puisse déchiffrer le code, dans ce cas Marie serait inévitablement condamnée à mort. [...]
[...] Il ne s'agissait pas d'une simple substitution analphabétique mais d'une véritable nomenclature. Le chiffre était constitué de symboles qui remplaçaient les lettres de l'Alphabet (sauf V et ainsi que de 36 symboles représentants des mots ou des phrases, il y avait en outre 4 nuls (ne signifiant donc rien du tout). Place pour l'image de la nomenclature La trahison de Gifford Gifford était devenu le lien entre la reine et Babington, emportant les missives secrètes à l'un et à l'autre, mais Gifford était un agent double il avait été recruté par sir Francis Walsingham, premier secrétaire d'Elisabeth mais surtout chef des services secrets anglais qu'il avait complètement réformer au point d'avoir des agents partout en Europe mais aussi à Constantinople, Alger et Tripoli. [...]
[...] Déjà au IVe siècle avant notre ère, Kautyla, le « machiavel indien » insistait sur la nécessité de se doter d'un bon service de renseignement capable de lire les « écritures secrètes ». L'espionnage, le renseignement serait donc le « premier métier du monde », ces espions d'un autre temps utilisaient déjà la cryptographie et parallèlement les souverains de l'antiquité à aujourd'hui durent, se dotaient eux aussi de casseurs de code. A travers les siècles la problématique fut toujours la même, cet éternel combat entre le cryptologue qui doit chercher, via une construction mentale complexe, à abuser son adversaire et le cryptanalyste ou casseur de code qui doit chercher à le comprendre. [...]
[...] Elle choisit la fuite en Angleterre pour se placer sous la protection de sa cousine Elisabeth Ier, mais celle-ci la fit arrêter car Marie représentait toujours la branche des Tudors catholiques, donc la reine légitime pour ses sujets fidèles aux directives du pape. un complot catholique Après 18 ans d'emprisonnements Marie Stuart nourrissait une rancœur terrible contre Elisabeth quand le 6 janvier 1586 elle reçut un paquet de lettres introduites clandestinement dans sa prison par un dénommé Gifford, des lettres de ses partisans catholiques sur le continent qui lui demandaient de ne pas perdre espoir. [...]
[...] Il n'en fallait pas plus pour que le premier secrétaire anglais ne décide de créer une école du chiffre à Londres et ne s'attache en même temps les services de Thomas Phelippes, brillant linguiste et cryptanalyste. Acharné travailleur il réussit à établir la fréquence de chacun des symboles dans les différentes lettres et de trouver la correspondance avec les lettres de l'alphabet, le contexte lui permit ensuite de rattacher les 36 symboles restant aux mots cryptés. Finalement il déchiffra une lettre de Babington demandant la permission à Marie d'assassiner Elisabeth, évidemment Walsingham pouvait faire arrêter les comploteurs mais il visait plus haut, depuis longtemps il avait compris le danger que représenter la survie de Marie Stuart, reine catholique de la branche des Tudors, il pris donc la décision d'attendre la réponse de Marie en espérant qu'elle accorde son consentement à l'assassinat, seul moyen de convaincre Elisabeth de mettre a mort sa cousine, il ne fut pas déçu. [...]
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