La République a été proclamée le 4 septembre 1870 après la défaite de Sedan et la chute, de facto, du Second Empire.
Période d'instabilité entre 1870-1875, République avec un Président conservateur (Thiers) et une Assemblée qui lorgne sur une restauration monarchique.
Mais la République a été autoproclamée par la foule qui a pressé Gambetta après la défaite de Napoléon III.
La population parisienne est en grande partie républicaine : si la République n'est pas majoritaire en France, c'est toujours Paris qui fait les révolutions.
Première étape : il faut poursuivre la guerre ; un gouvernement de Défense Nationale présidée par Jules Favre (et contenant le gal Trochu et Gambetta) tente de s'entremettre auprès de Bismarck pour connaître les conditions d'un futur traité. La grande surprise fut les ambitions très élevées du chancelier prussien (remarque : on ne parle d'Allemagne qu'après le Zollverein, l'unité, faite par Bismarck) : il demande l'Alsace-Lorraine et des indemnités très hautes.
Deuxième étape : la perte d'une partie du territoire est impensable pour les Républicains qui lèvent une armée mais le général Bazaine est obligé de capituler à Metz, comme Chanzy aux bords de la Loire.
Paris est occupé.
De nouvelles négociations aboutissent à une proposition d'armistice qui inclut la perte de l'Alsace et de la Lorraine, le désarmement de Paris, des indemnités de 5 milliards de francs or, et des élections législatives.
L'idée des élections germe en janvier 71, bien que Paris accepte mal la défaite, et l'armistice, notamment après un siège extraordinaire dans des conditions très difficiles (froid, famine...). Voir les chansons du début de l'année 71 à Paris où fleurissent l'anti-bonapartisme et le patriotisme germanophobe. La ville est en ébullition, lors des élections de janvier 71, les Républicains raflent la majorité à Paris, mais le reste du pays vote pour la paix.
Thiers pense alors à concentrer le pouvoir entre ses mains : malgré une Assemblée monarchiste, il souhaite établir une République conservatrice. Il est nommé Président de la République et chef du gouvernement.
C'est dans un contexte de tension politique entre Paris et la province, entre les conservateurs (monarchistes et modérés) et les républicains qu'éclate la Commune de Paris (...)
[...] Un solo qui deviendra un chant funèbre (Jacques Rougerie) Deux tendances : -les néo-Jacobins : ce sont les vieilles barbes de 48 qui ont gardé 1793 en mémoire, les Blanquistes qui veulent échanger A. Blanqui contre Mgr Darboy. -les socialistes ou internationalistes représentés par Varlin, Frenkel ou Vaillant. La Commune ne s'est pas développée sans divergences : les premiers s'annoncent assez rapidement plus républicains que révolutionnaires. Ils se contentent de réformes assez banales, et refusent de toucher à la Banque de France et au système des emprunts. [...]
[...] Le mécontentement gronde. Une section de l'Internationale Ouvrière (créée par Marx et Bakounine) a été créée à Paris par les membres de l'A.I.T., et développe son point de vue rouge dans quelques journaux proudhonien. La population vote républicain et même socialiste, notamment dans les arrondissements les plus populaires (les grandes carrières de Montmartre représenté par le député radical Clémenceau). Elle a supporté le siège, l'entrée des Prussiens, tenté d'organiser une attaque et possède 227 canons à Montmartre pour sa défense. [...]
[...] Il a voulu faire vite et a mal fait. A. Une révolution ? Un comité, sorte de gouvernement, se crée : composé d'artisans, d'ouvriers, de boutiquiers, il est représentatif des populations urbaines. Le pouvoir veut se donner une légitimité autre que sociale : il convoque donc des élections pour le 26 mars. Les municipales donnent une majorité écrasante aux socialistes et aux républicains avancés. Les plus modérés vont démissionner pour ne pas siéger au milieu des Rouges °les républicains vont tout de même tenter une médiation entre la Commune et Versailles, avec un comité de francs-maçons, de républicains avancés comme Clémenceau ou Jules Ferry ; les maires se rassemblent autour du jeune médecin et tentent de parlementer, d'engager une discussion avec Thiers. [...]
[...] C'est dans un contexte de tension politique entre Paris et la province, entre les conservateurs (monarchistes et modérés) et les républicains qu'éclate la Commune de Paris. II) Les origines de la Commune Référence à la Commune de 1792, le terme contient l'idée de révolution insurrectionnelle : le mouvement va aboutir à un gouvernement révolutionnaire. Deux objectifs : -la poursuite de la guerre (contre la Prusse qui a humilié la population parisienne en défilant sur les Champs-Élysées) -les transformations politiques, administratives et sociales A. Le milieu Forte population ouvrière. Les différentes bourgeoisies ont quitté Paris avant le siège puis en mars 1871. [...]
[...] La grande surprise fut les ambitions très élevées du chancelier prussien (remarque : on ne parle d'Allemagne qu'après le Zollverein, l'unité, faite par Bismarck) : il demande l'Alsace-Lorraine et des indemnités très hautes. Deuxième étape : la perte d'une partie du territoire est impensable pour les Républicains qui lèvent une armée mais le général Bazaine est obligé de capituler à Metz, comme Chanzy aux bords de la Loire. Paris est occupé. De nouvelles négociations aboutissent à une proposition d'armistice qui inclut la perte de l'Alsace et de la Lorraine, le désarmement de Paris, des indemnités de 5 milliards de francs or, et des élections législatives. [...]
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