L'émergence d'un nouveau modèle de société, conséquence directe de l'industrialisation, concourt à une amélioration notable du statut socio-économique des Juifs britanniques et à l'abrogation du dernier signe d'une mise à l'écart politique et sociale : l'émancipation leur est consentie en 1858, après 30 ans de débats parlementaires. Parallèlement, une réorganisation institutionnelle s'impose avec la disparition voulue de la division historique du judaïsme anglais : désormais, les Juifs anglais s'identifient à une seule communauté, « l'anglo-judaïsme » (Anglo-Jewry) (...)
[...] ) ou une flexibilité des horaires (travail à la pièce en atelier, au détriment du travail en usine). Traditionnellement absents dans l'agriculture, peu attirés par les carrières militaires, et les professions libérales restent les parents pauvres en raison des interdits tant professionnels qu'éducatifs encore en vigueur dans la première moitié du siècle. Les Juifs sont omniprésents dans certains domaines économiques de la fabrication à la vente du produit fini (textile, fourrure, bottes et chaussures, et dans une moindre mesure, meubles, cigares, cigarettes . [...]
[...] De nombreux Juifs, anglais et immigrés, s'engagent dans les Forces impériales ou coloniales. La mobilisation patriotique touche également les civils à qui un soutien actif à l'effort de guerre est demandé, en particulier d'un point de vue financier. La Première Guerre mondiale et ses suites (1914-1930) La Première Guerre mondiale fut l'occasion de manifester une nouvelle fois leur patriotisme, avec des positions en faveur de l'effort de guerre national : avant l'instauration de la conscription en Juifs s'étaient déjà engagés dans l'armée britannique. [...]
[...] Les communautés juives en Grande-Bretagne et dans l'Empire L'émergence d'un nouveau modèle de société, conséquence directe de l'industrialisation, concourt à une amélioration notable du statut socio- économique des Juifs britanniques et à l'abrogation du dernier signe d'une mise à l'écart politique et sociale : l'émancipation leur est consentie en 1858, après 30 ans de débats parlementaires. Parallèlement, une réorganisation institutionnelle s'impose avec la disparition voulue de la division historique du judaïsme anglais : désormais, les Juifs anglais s'identifient à une seule communauté, l'anglo-judaïsme (Anglo-Jewry). [...]
[...] Le reste des fidèles se répartit entre invités ou étrangers Les privilèges des Conseils font de plus en plus figure d'anachronisme dans une société fondée sur la liberté de pensée. De 1825 à 1830, les grandes familles juives londoniennes élisent domicile dans le West Ent, bientôt suivies par les classes moyennes qui quittent l'East End. Ce mouvement de population suscite de nouveaux besoin, dont la construction de synagogues : la rigidité des Conseils qui refusent de céder à cette demande accélère leur remise en cause. Finallement personnalités constituent la West London Synagogue of British Jews (1842), symbole du judaïsme réformé anglais. [...]
[...] Avec l'arrivée des premiers immigrants, les JFS existantes renforcent leur mission caritative et modifient leurs enseignements pour devenir l'instrument d'une anglicisation à outrance. L'acquisition des bonnes manières et d'une nouvelle culture se fait au détriment de la Yiddishkeit, méprisée sinon bannie, et des connaissances juives limitées dès lors à une instruction religieuse dispensée le dimanche matin. Ainsi, l'anglicisation devient l'un des éléments constitutifs de l'expression identitaire de tout l'anglo- judaïsme. La place de l'éducation juive se trouve modifiée : de centrale au début du siècle, elle se transforme en un enseignement complémentaire. [...]
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