Entre-deux-guerres, comité des Forges, UIE, CGPF, UIMM, Cartel des gauches, Front populaire, Léon Blum, propagande, patronat, communisme, Daladier, mur d'argent, affairisme, corruption
Entre 1919 et 1939 il y a un fort engagement politique du patronat, notamment face à la gauche au pouvoir. On constate deux périodes assez brèves où la gauche est au pouvoir et le patronat se mobilise activement : 1924-1926, le Cartel des gauches fait une alliance électorale, 1936-1938, le gouvernement du Front populaire se forme de radicaux et socialistes, dirigé par Léon Blum.
Depuis 1919, le patronat dispose de l'UIMM, formée autour du comité des Forges de François de Wendel ; de l'UIE, l'Union des Intérêts Economiques d'Ernest Billiet qui finance campagnes et partis : la CGPF (Confédération Générale de la Production Française), qui est la première fédération de tous les patrons de France, formée en 1919. C'est l'ancêtre direct du Medef, où l'UIMM a un rôle central.
[...] Le Temps (Comité des Forges) : Le FP c'est le marxisme, et le marxisme c'est la guerre sociale Comité de Prévoyance et d'Action Sociale créé pour protéger les industries en cas de grèves. Ce Comité doit servir à lutter contre le FP avec de la propagande. Louis Germain-Martin, politique et ancien ministre : tête du Comité de Prévoyance et Action Sociale. Le Comité des Forges aide au financement de cette propagande anti-FP. La tentation de l'extrême-droite La peur sociale des patrons français est telle qu'ils se tournent vers l'extrême-droite. [...]
[...] Le mur d'argent contre le Cartel des gauches La mobilisation politique des patrons Mur d'argent : opposition des milieux d'affaires à la politique que voulait mener la gauche. Jean Jeanneney : le mur de l'argent n'est qu'un des multiples facteurs des échecs du Cartel des gauches impopularité des mesures, reconversion de l'économie de guerre vers la paix. L'influence politique a plusieurs formes, dont la pression sur le terrain électoral et gouvernemental. Malgré le financement de la droite par l'UIE, le Cartel des gauches remporte la campagne de 1924. [...]
[...] Organisation liée aux entreprises : son fondateur (1936) est Eugène Deloncle, un polytechnicien. Argent fourni par les usines Michelin, les huiles Lesieur, et surtout par Eugène Schüller (L'Oréal). La Cagoule se présente comme révolutionnaire et terroriste : déstabiliser le FP septembre 1937 : bombes au siège de la CGPF et l'UIMM posées par un membre de la Cagoule ambition de faire accuser les communistes et créer un mouvement d'opinion. Avril 1938 : chute du FP, Daladier au pouvoir revirement du patronat, qui le soutient. [...]
[...] Le monde ouvrier fait pression pour que le FP ait réellement une politique socialement réformatrice. Finalement, Blum forme un gouvernement dans lequel les communistes ne sont pas présents. Contrairement à 1924, le patronat en difficulté évite l'affrontement besoin de concessions. Le patronat était allé chercher Pétain pour appeler à voter contre le FP la veille des élections. Le déblocage vient du Comité des Forges et d'Alfred Lambert-Ribot, ancien collègue de Blum : Accords Matignon concessions inédites de la part de la CGPF : hausse globale des salaires, à 15% selon les secteurs) pour le patronat, mesure d'apaisement pour éviter des catastrophes. [...]
[...] La LRN a reçu beaucoup d'argent du Comité des Forges dans sa lutte politique contre le Cartel des G. L'industrie automobile et plusieurs secteurs ont également soutenu Millerand. Les grandes banques d'affaires de l'époque (Lazare, Banque de Paris et Pays-Bas dirigée par l'influent Horace Finaly) soutiennent plutôt le Cartel et le financent. Mais aucun argent patronal ne va vers les partis révolutionnaires que sont la SFIO et le PCF. Argent donné par les entreprises aux organisations patronales, qui redistribuaient ensuite aux partis. [...]
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