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Au cours du XIXème siècle, la population européenne passe de 260 à plus de 450 millions d'habitants, cet accroissement alimente de puissants flux migratoires établissant des liens entre l'Europe et le monde. Avec la révolution industrielle, l'Europe devient l'usine du monde et s'enrichit. Les arguments en faveur de la colonisation sont notamment la recherche de nouvelles sources d'approvisionnements en matières premières et de nouveaux débouchés pour les produits manufacturés européens. De plus, la supériorité technologique, économique, scientifique, militaire et démographique fut la principale incitation des Européens pour la domination et la colonisation. Les puissances européennes développent notamment la navigation, la construction de canaux (Suez, Panama) et le déploiement de flottes marchandes et militaires, afin d'assurer le contrôle de points d'appuis stratégiques dans le monde. Les Européens sont aussi convaincus de la supériorité de leur culture et de leur mission civilisatrice : les populations étrangères sont considérées comme inférieures.
La première étape de l'expansion coloniale est caractérisée par des voyages et des explorations, les britanniques recherchent la source du Nil en 1871. Les explorateurs sont suivis par des missionnaires qui veulent évangéliser les populations africaines païennes au christianisme. Des préoccupations économiques et géopolitiques apparaissent, avec des lobbys coloniaux très organisés. Toute grande puissance doit se doter d'un empire colonial, l'expansion coloniale est un symbole de puissance et de prestige.
L'empire chinois fut soumis à des transactions commerciales par les britanniques. Dans les années 1870, les Européens commencent à envisager la conquête de nouveaux territoires et leurs annexions à un empire colonial comme en Tunisie en 1881.
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A l'exception de l'Algérie dont la conquête est menée par la France à partir de 1830, les implantations européennes en Afrique restent limitées aux régions littorales. La présence européenne est alors surtout constituée de missions et de compagnies de commerces privées.
Mais dans les années 1880 débute une véritable « course aux colonies » ; les conquêtes revêtent des formes diverses. La Tunisie et l'Egypte ont contracté des dettes à l'étranger pour financer des travaux de modernisation. Les Français en profite pour établir un protectorat sur la Tunisie en 1881, les britanniques font de même en Egypte en 1882. En Afrique noire, des traités signés avec les souverains locaux amènent les Européens à prendre possession de leurs territoires, suscitant souvent des contestations de la part des peuples, auxquelles les pays colonisateurs répondent en organisant des expéditions militaires (...)
[...] Les peuples colonisés attendent une reconnaissance pour leur participation à l'effort de guerre. La colonisation est aussi mise en cause par la propagation des idées communistes comme en Indochine où Hô Chi Minh crée un parti communiste en 1930. La contestation peut aussi revêtir une dimension religieuse culturelle : le sénégalais Léopold Sédar Senghor invente le concept de négritude marquant un retour aux sources de l'identité africaine et le refus des normes de la civilisation occidentale. En métropole, l'anticolonialisme est marginal. [...]
[...] Des progrès subviennent mais moins d'un enfant sur 5 est scolarisé. Les musulmans sont confinés dans les métiers les moins scolarisés : 95% d'ouvrier de manœuvre. Les Européens possèdent de grandes exploitations, alors que la population musulmane est souvent constituée de petits paysans, les terres les plus fertiles sont réservées au colonisateur. Les droits politiques sont niés : la plupart des européens d'Algérie ont accès à la citoyenneté française dans les mêmes conditions qu'en métropole, ils ont donc le droit de vote. [...]
[...] La même année, l'OAS organise une série d'attentats en France et en Algérie, tout est favorable au développement du terrorisme. Mais les pourparlers avec le FLN aboutissent aux accords d'Evian, le 18 mars 1962, le cessez-le-feu est proclamé, puis l'indépendance le 3 Juillet 1962. Dans ce climat de tensions énormes, les Pieds noirs commencent à quitter le pays pris de panique personnes partent en quelques mois ; harkis fuient l'Algérie, victimes de représailles populaires sanglantes. La guerre est traumatisante pour la société française comme algérienne, faisant environ morts musulmans et soldats français, le bilan humain est très lourd. [...]
[...] A l'Ouest de l'Afrique, en Guinée, les français ont dû accepter l'indépendance de manière immédiate. De Gaulle va tirer une conclusion de l'épisode guinéen, face au rejet du colonisateur. En 1960, l'ensemble des colonies françaises de l'Afrique Subsaharienne deviennent indépendantes, de même que les autres colonies francophones, comme le Congo belge avec Patrice Lumumba, devenu le Zaïre sous Mobutu, où éclate une violente guerre civile. Les intérêts économiques des anciennes puissances coloniales restent très importants dans les anciennes colonies africaines. [...]
[...] L'armée va subir une forte résistance à la colonisation, des clans fédérés par Abdelkader résistent, la conquête dura très longtemps, elle se termine en 1870. L'Algérie est une colonie de peuplement, qui atteint 9 millions d'Algériens musulmans et 1 million de non-musulman en vers 1950. Parmi-eux, la plupart sont des descendants de colons, appelés Pieds Noirs après la guerre. Beaucoup d'eux ne connaissent pas la métropole. A la fin de la guerre d'Algérie, la population musulmane est 10 fois supérieure à la population non-musulmane (1960), qui connait une explosion démographique. [...]
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