Collaborateurs, collaboration, 1940-1945, Seconde Guerre mondiale, Allemagne nazie, Charles Maurras, Eglise catholique, épuration, régime de Vichy, maréchal Pétain, Europe
Le sociologue d'origine suisse Werner Rings distingue plusieurs types de collaboration : d'abord, le collaborateur coopère avec l'ennemi malgré son hostilité envers l'idéologie nazie pour survivre à l'occupation allemande, ou même pour dissimuler des attitudes de résistance. Ensuite, le collaborateur coopère avec l'ennemi mais n'approuve pas tous les principes idéologiques nazis, il cherche à améliorer les circonstances de l'occupation. Et enfin, le collaborateur joint fidèlement ses forces à l'ennemi parce qu'il approuve les principes idéologiques nazis. On appellera ce dernier "collaborationniste" : il ne se contente pas de pratiquer la collaboration, il l'encourage, la promeut, et en fait un thème politique.
[...] Collaborateurs et collaboration (1940-1945) En 1940, une grande partie de l'Europe est occupée : pays annexés (comme l'Autriche), pays occupés (comme la France), pays satellisés (Hongrie, Bulgarie). La cohabitation avec l'ennemi suscite diverses attitudes, dont celles de collaboration = coopération active avec l'ennemi. Aucun pays occupé par le Reich n'échappe vraiment à la collaboration. Sociologue d'origine suisse Werner Rings distingue plusieurs types de collaboration : - le collaborateur coopère avec l'ennemi malgré son hostilité envers l'idéologie nazie pour survivre à l'occupation allemande, ou même pour dissimuler des attitudes de résistance - le collaborateur coopère avec l'ennemi mais n'approuve pas tous les principes idéologiques nazis, il cherche à améliorer les circonstances de l'occupation - le collaborateur joint fidèlement ses forces à l'ennemi parce qu'il approuve les principes idéologiques nazis → On appellera ce dernier « collaborationniste » = ne se contente pas de pratiquer la collaboration, il l'encourage, la promeut, en fait un thème politique. [...]
[...] Libération et épuration Les nouveaux pouvoirs issus de la Libération mettent fin aux violences spontanées que pratiquaient résistants et population (épuration sauvage) et procèdent à épuration judiciaire des collaborateurs. Elle s'exerce dans des tribunaux d'exception (Haute Cour de Justice en France par exemple). En France : épuration extrajudiciaire occasionne morts et femmes tondues pour avoir entretenu relations avec Allemands ; l'épuration judiciaire concerne dossiers donnant lieu à condamnations. Les différentes groupes collaborateurs sont punis : - collaborateurs politiques : Pétain est d'abord condamné à mort par la Haute cour de justice française, puis la sanction est réduite à la réclusion à perpétuité (il meurt en prison en 1951). [...]
[...] → Les diverses formes de collaboration sont-elles contraintes, motivées par certains intérêts ou par une idéologie nazie ? Comment la collaboration évolue-t-elle en fonction de l'évolution de la guerre ? Plan I. Diversité des collaborations II. Collaboration d'Etat III. Evolution des collaborations en fonction de l'évolution de la guerre Bibliographie Yves Durand, Histoire de la Deuxième Guerre Mondiale, (éd. [...]
[...] Occupation différentes attitudes des journaux : certains se sabordent (en France : Le Canard Enchaîné, l'Intransigeant, le Populaire ou l'Humanité), d'autres se replient en zone libre (Le Journal, Paris-Soir ou Le Figaro), d'autres décident de continuer à paraître en zone Nord (Je suis partout ou Le Matin) la majorité de ces derniers titres de presse collaborationniste sont subventionnés ou détenus par l'ambassade d'Allemagne Face à la propagande manifeste affichée par ces journaux, les Français les lisent moins durant la guerre. Les journalistes collaborateurs agissent majoritairement par intérêt (appât du gain : les salaires en France sont bloqués alors que leurs appointements sont doublés) ou par lâcheté, une majorité agit vraiment par idéologie. b. Collaboration économique Propriétaires incités à s'adapter à l'occupant pour préserver leur entreprise. Beaucoup collaborent par intérêt plus que parce qu'ils sont convaincus de l'idéologie allemande. [...]
[...] Au cours de la guerre, le nombre de collaborateurs s'effrite à mesure que la défaite allemande devient certaine : la collaboration est réduite à néant par l'épuration mise en œuvre après la Libération. Mémoire de la collaboration dans les pays occupés = difficile car cela représente un passage sombre et non glorieux dans une époque de guerre mondiale déjà troublée et complexe. En France, après 1945, on souhaite oublier les difficultés liées à l'Occupation : après la période d'épuration, la question des mémoires et des responsabilités est rapidement écartée au profit de l'urgence de la reconstruction . [...]
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