Classe ouvrière, embourgeoisement, Henri Mendras, Georges Friedmann, identité de classe, Karl Marx, mouvement ouvrier, conditions de travail, syndicalisme, Serge Mallet
Henri Mendras,dans son ouvrage "La seconde révolution française" publié en 1994 développe une vision cosmographique de la société française, où la société s'organise selon des constellations plus ou moins cristallisées. Il rejette la vision marxiste (trop binaire) et la vision en pyramides. Selon lui, il faut mettre à part la classe dominante et les personnes en situation de pauvreté. Il reste alors une constellation centrale (professions intermédiaires et cadres) et une constellation population (ouvriers et employés) : entre ces deux constellations les différences de revenu sont peu importantes mais les différences de diplômes le sont.
[...] En effet, indépendamment des contraintes de revenus, les individus ont des besoins et des aspirations qui dépendent des conditions de travail et d'existence et des positions sociales propres à leur classe d'appartenance. Ainsi, les ouvriers connaissent un travail exigeant, des conditions de travail pénibles et se soustraient à la vie sociale pendant de longues heures passées à l'usine : ils vont accorder alors une place importante à la nourriture car le repas de famille est l'acte social central, une compensation d'un manque de relation au travail. Les employés ont une vie pro bcp plus relationnelle : ils cherchent surtout une reconnaissance sociale auprès de la bourgeoisie à laquelle ils espèrent appartenir. [...]
[...] Le revenu médian des 25-29 ans est de euros/ 50-64 ans est de euros. - En 1980, les ouvriers représentaient 30% de la population active, contre environ 23% en 2008 Georges FRIEDMANN, Le travail en miettes. Selon lui, la division du travail a conduit à la spécialisation et donc à l'éclatement du travail : les salariés sont déresponsabilisés, et les ouvriers souffrent de cette parcellisation du travail (problèmes de santé). Friedmann voit ainsi 2 solutions : le loisir ou l'émergence d'un travail où l'ouvrier serait plus polyvalent, aurait davantage de responsabilités. [...]
[...] Aujourd'hui les ouvriers sont de plus en plus qualifiés et parfois travaillent dans le tertiaire (électricien). Vers 1850, le textile occupe la moitié des ouvriers en France, et une grande partie du travail se fait à domicile (domestic system) et les produits se vendent au niveau local. Différent du putting out system où le marchand-fabricant urbain délègue les tâches de fabrication à l'ouvrier qui travaille à domicile et vient rechercher les produits finis pour les vendre en ville. En 1946 le nombre de paysans reste supérieur à celui des ouvriers : ce sont les OS (recrutés parmi les immigrés, femmes et travailleurs ruraux) qui forment la grande majorité de la classe ouvrière. [...]
[...] Leur révolte est écrasée par l'armée - 1891 : Encyclique de Léon XIII de Rerum novarum qui porte sur la condition ouvrière - 1900 : journée de 10h ➢ Henri Mendras, La seconde révolution française (1994) Il développe une vision cosmographique de la société française, où la société s'organise selon des constellations plus ou moins cristallisées. Il rejette la vision marxiste (trop binaire) et la vision en pyramides. Selon lui, il faut mettre à part la classe dominante et les personnes en situation de pauvreté. Il reste alors une constelation centrale (professions intermédiaires et cadres) et une constellation population (ouvriers et employés) : entre ces deux constellations les différences de revenu sont peu importantes mais les différences de diplômes le sont. I. Les ouvriers ont-ils perdu leur identité de classe ? [...]
[...] La classe ouvrière donne-t-elle lieu à une mythologie ? - Le nombre d'ouvriers n'a jamais dépassé 40% de l'ensemble de la population active - Marxisme : paupérisation de la classe ouvrière, pourtant on constate que le pouvoir d'achat des ouvriers augmente, notamment avec l'extension du salariat comme norme et syndicats - Mouvement ouvrier ne se caractérise pas par son unité : ce n'est qu'en 1905 que naît la SFIO et marque ainsi l'unité du mvt ouvrier. Aujourd'hui, tendances d'extrême gauche comme d'extrême droite (premier parti de la classe ouvrière). [...]
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