Civilisation soviétique, élites, Révolution d’octobre 1917, révolution sociale, collectif soviétique, modèle soviétique
La Révolution d'octobre 1917 est un tournant politique qui débouche sur la mise en place d'un nouveau système de gouvernement. L'Etat-parti soviétique rompt avec l'ancien régime. Cette révolution débouche sur une révolution sociale totale en 1929 avec le « grand tournant ». En moins de trente ans (1930-1960), un pays aux trois quarts rural et paysan devient majoritairement urbain et industriel. Le stalinisme donne naissance à une nouvelle civilisation : une nouvelle civilité, une nouvelle Cité. Cette nouvelle civilisation se construit « par le haut ». Le « collectif soviétique » provoque des réactions de résistance. Le pouvoir veut instaurer une nouvelle société et, comme le proclame la propagande officielle, entend fabriquer un « homme nouveau ». Le modèle soviétique rencontre une forte adhésion car il constitue dans un premier temps un formidable moteur d'ascension sociale.
[...] Certains vont jusqu'à affirmer que la chute de l'URSS → transformation de l'Occident en une « supra société globale ». [...]
[...] La propagande fait l'apologie de ce monde nouveau, dans des villes nouvelles. La société nouvelle doit dompter ses passions au profit de la collectivité, du kollektiv, « groupe de gens unis par une activité, un travail ou des intérêts communs ». Par extension ce mot désigne la société soviétique dans son ensemble. L'homo sovieticus, n'existe que dans le cadre de ce collectif, collectif qui relève de « l'utopie du pouvoir ». Le « grand tournant » bouleverse la vie et le destin de chaque citoyen soviétique. [...]
[...] En même temps, la légendaire dégradation des lieux à usage collectif manifeste le paradoxe d'une société théoriquement vouée au « collectif » où la notion de bien commun ne semble se matérialiser nulle part. Il faut noter cependant qu'il y a eu une certaine réussite concernant la démocratisation de l'art « bourgeois » (opéras, musées, livres et musiques classiques . aujourd'hui regrettée. 70's: avènement d'une civilisation des loisirs en URSS. La question du legs soviétique, malgré son reniement initial, reste pertinente. [...]
[...] Lors de la Pâque1942, le couvre feu est levé pour que les fidèles puissent participer à la messe de minuit. L'exaltation de certains héros nationaux non russes gomme la dimension brutale et coloniale de cette « réunion » et l'impression des non-Russes de se situer à un rang inférieur aux Russes. La déportation des peuples : l'ingénierie des nationalités L'ingénierie des nationalités par le pouvoir est une constante de l'histoire de l'URSS. Allemands de la Volga, Tchétchènes etc . sont les victimes d'une politique de bannissement de groupes nationaux entiers vers des zones de « peuplement spéciaux ». [...]
[...] Le passeport s'accompagne de l'obligation d'enregistrer tous ses déplacements. En 1940 (jusqu'en 56) on passe à 60heures de travail hebdomadaire. Un ouvrier peut être licencié du jour au lendemain pour une absence injustifiée. L'Etat veut limiter les effets du nomadisme. La société soviétique prend l'aspect d'une superposition de collectifs régentés par des petits chefs. L'égalitarisme prôné par les bolcheviks a au moins le mérite d'avoir réussit en 20 ans a généralisé l'enseignement primaire et à alphabétiser 90% de la population. [...]
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