La chute de la IVe République (1956-1958)

Résumé du document

Mollet va former un gouvernement de centre gauche qui va poursuivre l'opération dite de « pacification » en Algérie qui ne va cesser de s'aggraver cependant que les institutions vont entrer dans une phase de décomposition, surtout en avril-mai 1958 avec une longue crise ministérielle qui va se transformer en crise de régime.
Mollet ne va pas laisser une image très positive. Il défend la troisième force.

Extraits

[...] Le 6 février 1956 annonce le 13 mai 1958 : une émeute organisée a eu raison de la politique initiale d'un gouvernement. Mollet va désormais orienter sa politique algérienne autour du triptyque Cessez le feu, élections, négociations pour maîtriser le FLN. Le retournement de Mollet est aussi très imprégné de nationalisme. On parle alors de national-molettisme : la gauche a voulu montrer que la gauche pouvait aussi être efficace, faire implicitement aussi bien que la droite, dans le domaine du patriotisme puisque l'escalade à la guerre est approuvée par une majorité de députés le 12 mars 1956. [...]

[...] Combat pour la vérité mené par l'histoire Pierre Vidal- Naquet, ouvrage sur l'affaire Audin en 1958. Mobilisation intellectuelle forte : Henri Alleg (La Question, ouvrage censuré et défendu au nom de la liberté d'expression par Malraux. Beaucoup de journaux mobilisés : France Observateur, L'Humanité. Engagement des chrétiens contre la torture. Intellectuels qui apportent un soutien matériel au FLN : porteurs de valise Français de la métropole qui aide le FLN en faisant transiter des fonds Francis Jeanson. Sartre prend la défense de Jeanson, accusé. Partisans de l'Algérie Française. [...]

[...] Il défend la troisième force. Européen convaincu, il a fait au sein du parti sanctionner les socialistes contre la CED. IL est hostile aux communistes parti de l'étranger Les objectifs atteints par le gouvernement. Le gouvernement est composé de 38 ministres (très nombreux par rapport à PMF) ou secrétaires d'État, dont 18 socialistes radicaux, des UDSR (Mitterrand garde de Sceaux) et des républicains sociaux (Jacques Chaban-Delmas). Mendès-France est alors ministre d'Etat sans portefeuille. Ce gouvernement va engager de grandes réformes sociales puisqu'on passe à 3 semaines de congés payés, qu'on créé le Fonds National de solidarité pour aider les vieux démunis à financer leurs retraites financées par la vignette automobile. [...]

[...] La foule a investi le siège du pouvoir politique. L'armée aurait pu intervenir pour protéger le pouvoir. Mais les militaires ont pris la tête de la rébellion pour former un Comité de Salut Public avec le général Massu à sa tête. Parmi les membres, on trouve le général Sallan (commandement supérieur des troupes en Algérie), un gaulliste proche de JCD Léon Delbecque. Ce Comité de Salut Public défie Paris désormais en envoyant un télégramme à Coty et demandant à Paris de s'aligner sur Alger en créant un Comité de Salut Public pour la défense de l'Algérie Française. [...]

[...] C'était l'avion du Roi du Maroc. Paris a été mis devant le fait accompli face à cet incident diplomatique. L'échec du molletisme Guy Mollet va devoir affronter l'expédition de Suez contre le Colonel Nasser. Allié avec la GB et Israël pour la défense du canal. Abouti à un fiasco diplomatique (pas militaire). Les USA et l'URSS ont condamné cette intervention et ont fait pression (URSS : menace de bombe atomique). L'armée est à nouveau humiliée, d'autant que l'Egypte était une base arrière du FLN. [...]