Le choix de l'expansion, 1954-1958, politique néo-libérale, modernisateurs, croissance
Il y a un choix politique de l'expansion. Chez les modernisateurs, on est convaincu que la croissance est une bonne chose et qu'elle est à portée de la main. Encore faut-il repérer, cerner ce qui freine la croissance, ce qui la gêne.
En 1953-54, comme en 1944, la cause générale retenue est ce qu'on appelle le malthusianisme (la crainte de la croissance).
Poser la question de la croissance signifie qu'on est convaincu que le pouvoir politique avec tous les leviers dont il dispose à l'époque peut, s'il le veut, revenir dans la croissance.
Derrière cette analyse, on retrouve l'influence des thèses keynésiennes, on peut agir sur la croissance en jouant sur l'offre et la demande. C'est la responsabilité des pouvoirs publics qui peut impulser cela quitte à ce qu'il y ait des effets sur la monnaie, etc.… (Au prix de l'inflation s'il le faut).
Encore faut-il trouver des responsables politiques qui partagent ce point de vue et qui seront prêts à prendre ce risque.
[...] Le petit commerce est déstabilisé. Ses marges le rendre incapable de faire face. De plus, ce petit commerce est implanté dans les lieux où vivaient les français : village, petite ville. Or, les français vivent de plus en plus en ville voir dans de grandes villes. Les transports ferroviaires : le chemin de fer est encore le premier mode de transport mais il perd du terrain face à la route (qui reste cependant minoritaire). Les secteurs qui tirent l'économie : Le domaine énergétique avec la production électrique est en très forte hausse : augmentation de entre 1952 et 1958. [...]
[...] Le choix est celui de la guerre au détriment des mesures sociales. Depuis 1952, indexation du SMIG sur les prix. Le gouvernement va mener une politique de l'indice (On ne peut pas revenir sur l'indexation du SMIG sur les prix), consiste à subventionner les entreprises qui produisent les biens qui pèsent lourd dans l'indice des prix (pour pas qu'ils augmentent leurs prix). Donc pour faire la guerre, on va augmenter les impôts, réduire les dépenses civiles. Au moment où le pouvoir d'achat commence à s'améliorer, la guerre d'Algérie menace d'arrêter cette évolution. [...]
[...] Une partie de la population a vécu cet écart. Au niveau des cadres et des hauts fonctionnaires : On a aussi conscience de cela. Des études menées par des géographes attirent l'attention sur ces disparités. Démontre que à terme la concentration dans quelques villes risque d'être nuisible. Si toute l'activité se concentre dans quelques villes, ces villes risquent d'être étouffés (Exemple : Dans les moyens de transport), le prix du foncier s'envole (Loyer toujours plus cher). A force de créer de forte concentration ouvrière, on aboutit à ce que la capitale soit cernée par une ceinture rouge avec le risque un jour ou l'autre que les périphéries (Banlieues) déferlent sur le système. [...]
[...] La tendance naturelle du marché, c'est de favoriser les régions déjà développées car dispose de main d'œuvre, donc la richesse attire la richesse. Les régions demeurées à l'écart voient se creuser leur écart. Donc risque de déchirement du tissu national et on en prend conscience au moment où la prospérité s'installe et des mesures vont être prises pour palier cela. Elles vont être opérées à différents niveaux : Celui des populations : Pendant la guerre, une partie importante des citadins se sont réfugiés dans les campagnes pour éviter les bombardements, échapper à la répression. Donc Exode urbain. [...]
[...] Donc même s'il échoue, son analyse se propage. Joseph Lamiel, prend comme ministre des finances un radical (Edgar Faure) qui déteste PMF et va reprendre à son compte les analyses de PMF. Il va proposer un plan de relance économique qui prévoit d'aider par tous les moyens les investissements, d'ouvrir l'économie française sur le marché extérieur et de faire en sorte qu'il y ait des retombées sociales : baisse les taux d'intérêts, on fait en sorte que la fiscalité ne pénalise pas les investissements la TVA est créée ( impôt intelligent à l'époque car remplace la taxe à la production La TVA ne porte que sur la valeur ajoutée ( cela ne va pas pénaliser les investissements, car ce qu'on investit (achat de matière première etc. [...]
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