La Chine entre communisme et capitalisme - La fin de l'ère maoïste (1973-1978)

Thèmes abordés

Chine, communisme, capitalisme, fin de l'ère maoïste, intermède Hua Guofeng, Jiang Qing, Deng Xiaoping, Zhou Enlai, Mao Zedong, Lin Biao, ouverture de la Chine, socialisme chinois, Wei Jinsheng, Fang Lizhi

Résumé du document

La remise en ordre se poursuit en 1972-1973 après l'élimination de Lin Biao, sous la direction de Zhou Enlai secondé depuis avril 1973 par Deng Xiaoping.
L'économie se redresse, rôle de l'armée décline et les syndicats reprennent leur activité.
Recentrage critiqué par les maoïstes animés par le groupe de Shanghai (Bande des Quatre), animé par 3 militants de cette ville et Jiang Qing, épouse de Mao Zedong.
Tentent de profiter d'une campagne culturelle contre Confucius pour relancer un mouvement révolutionnaire, présentant Zhou Enlai comme confucéen.
Il réplique en superposant la critique de Confucius à celle de Lin Biao, présenté comme "droitier" après avoir été dénoncé comme gauchiste.
Cette campagne dite "Pi Lin Pi Kong" détourne les attaques vers le dauphin de Mao Zedong avec qui les extrémistes de gauches s'étaient compromis.

Extraits

[...] Mort de Hu Yaobang le 15 avril 1989, provoque nouvelles manifestations. Venue de Mikhaïl Gorbatchev amplifie la contestation, qui s'étend à d'autres catégories et d'autres villes. Centaines de milliers de manifestants durant des semaines, réclamant liberté et démocratie défient un pouvoir divisé entre partisans du dialogue comme Zhao Ziyang (secrétaire général PCC) et de la répression comme Deng Xiaoping ou Li Peng (1er ministre). Répression l'emporte, dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, armée dégage la Place Tian'anmen, haut lieu des manifestations étudiantes (plus de 1000 morts), et une sévère répression frappe le pays. [...]

[...] La Tendance gestionnaire l'emporte sur les derniers héritiers de Mao Zedong. II. Les Quatre Modernisations et l'ouverture de la Chine (1978-1992) A. La réforme économique Réformes économiques qui vont bouleverser le pays avec Deng Xiaoping. Politique de modernisation : réhabilitation de la notion de profit avec réintroduction d'un marché libre puis d'un véritable secteur privé, mise en place du « système de responsabilité », permettant le retour à l'exploitation familiale en agriculture et une large autonomie de gestion aux dirigeants d'entreprise ; ouverture aux techniques et capitaux étrangers. [...]

[...] Printemps 1986, Deng Xiaoping « réforme des structures politiques », oppose des cadres du PCC eux-mêmes divisés, à des membres de l'intelligentsia communiste comme l'astrophysicien Fang Lizhi, le « Sakharov chinois ». Soutenus par les étudiants, ils réclament plus de liberté et de démocratie. Manifestations fin décembre à Pékin provoquent une crise politique, entraînant la démission de Hu Yaobang, secrétaire général du PCC, remplacé par Zhao Ziyang. Il adopte une révision des statuts du parti, entraînant peu de démocratisation des institutions. Contestation se poursuit, surtout intellectuels. [...]

[...] Lutte pour le pouvoir reprend) la mort de Zhou Enlai en janvier 1976. Obscur dirigeant, Hua Guofeng, nommé 1er ministre, compromis entre les deux tendances s'affrontant pour le pouvoir. B. L'intermède Hua Guofeng (1976-1978) Hua Guofeng s'aligne d'abord sur les maoïstes pour attaquer Deng Xiaoping, grandes manifestations en l'honneur de Zhou Enlai place Tian'anmen. Réprimé début avril et PCC confirme Hua Guofeng et destitue pour la 2e fois Deng Xiaoping. Mort de Mao Zedong le 9 septembre 1976, Hua Guofeng demande alors de combattre « la bourgeoisie au sein du parti et le révisionnisme extérieur ». [...]

[...] Nouvelle notion, « l'économie de marché socialiste », introduite dans la constitution en 1993. B. Le « socialisme à la chinoise » Les réformes remettent en question le caractère socialiste de l'économie et affectent en profondeur toute la société. Bouleversement de la société rurale suite à la disparition des communes populaires et l'amélioration générale du niveau de vie, accentuant les disparités régionales et sociales. Réforme agriculture crée des paysans riches et pauvres, qui émigrent dans les grandes villes, surpeuplées, ou grossissent les « petits bourgs ». [...]