Histoire contemporaine, France, Révolution française, IIIe République, nation, fêtes nationales, Rémi Dalisson, Napoléon Bonaparte, Directoire, période thermidorienne, 14 juillet, fête de la fédération
Sous la Révolution française, on connait tout du long une profusion de fêtes locales. Celles-ci sont organisées de manière empirique, parfois presque immédiatement après un événement (comme une journée révolutionnaire). Ces fêtes ont parfois dégénéré en violences comme à Nièvre ou à Cantal. Après la proclamation de la République, les jacobins prirent acte du fait que l'on avait changé d'époque, ce qui impliquait une claire et radicale rupture symbolique. Pourtant il y avait une impossibilité de faire table-rase des expériences des fêtes passées (ainsi le 14 juillet est maintenu). Les fêtes témoignent aussi de la déchristianisation. Ainsi, le 25 décembre 1793 est fêtée la victoire des Armées républicaines ou fête de la prise de Toulon.
[...] Pour favoriser la fête, le jour est chômé. C'est un véritable pendant laïc du 15 août. Par exemple, au village de Moisenay, le buste de Marianne est placé ce jour-là sur la place centrale, devant un autel sur lequel les habitants viennent s'agenouiller. L'église est très en retrait : même pas convié officiellement, bien que dans certains endroits des curés participent : ainsi, on trouve parfois le drapeau tricolore en haut du clocher. Les hommages festifs : Ce sont les hommages aux gloires nationales. [...]
[...] Autre vecteur : chansons, poèmes, hymnes Les incidents : Commencèrent lors de la Fête de la Fédération, mais augmentèrent significativement lors de la déchristianisation . Apogée sous le Directoire. Dans les campagnes, la contestation festive révéla le grand conflit structurant les campagnes et françaises et la vie communale pendant tout le XIXème siècle ( l'opposition entre le maire (ou futur maire) et le prêtre, entre le pouvoir civil et le pouvoir religieux. Concept de proto-politisation : elle peut être définie comme une ouverture au débat idéologique, à des affrontements politiques, parfois très prosaïques qui passaient par des canaux traditionnels (violence, symboles, rites voire carnavals, danses, fêtes), encore bien éloignés des formes politiques de la fin du siècle comme les partis, les syndicats ou les élections. [...]
[...] La suppression des fêtes révolutionnaires se fait en même temps de l'élimination des autres symboles révolutionnaires (drapeau tricolore ) La destruction d'emblèmes républicains fut d'ailleurs l'occasion de fêtes : ce sont les fêtes de destructions. Les symboles napoléoniens furent brûlés en même temps. Les Ultras furent à l'avant-garde pour instaurer le nouveau système festif. Le point central c'est la célébration de la Saint-Louis : le 25 août. Cependant, le 25 août s'inscrit dans la continuité du culte impérial du 15 août : il y a une dimension personnelle, en plus de la place du catholicisme. Ainsi, logiquement, la principale fête nationale est fixée à la Saint- Charles, le 24 mai. [...]
[...] Le vélo monte en puissance, et devient selon Eugène Ténot le plus populaire des sports Le théâtre est également nettement présent. - Les fêtes républicaines furent aussi investies par des contestataires, en particulier durant la période boulangistes où on crie contre la république pourrie Durant l'affaire Dreyfus, on entend des à bas Zola Plus fort, en 1904, des militants de l'action française de Marseille pendent un buste de Marianne. D'autres opposants réacs eurent tout de même plus d'esprit en 1882 en détournant le sigle RF par République Fichue à Dammartin. [...]
[...] (L'auteur ne mentionne pas d'autres hommages, comme les funérailles de V. Hugo. Dommage ) Le Centenaire de la Révolution Française Surtout fêtée le 5 mai 1889 (bcp plus consensuel). P. Ory parle de date pacifiante Le 14 juillet a aussi été fêté. Centenaire de la fête de la Fédération le 14 juillet 1890. Il fut beaucoup plus fêté que le 14 juillet de l'année précédente. Scénographie festive centrée sur les inaugurations de Marianne. Mais l'apothéose de ces cérémonies fut le centenaire de Valmy. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture