Au-delà de la Première Guerre mondiale, un certain nombre de mutations affectent le catalanisme, dominé jusqu'alors par l'aile conservatrice de la Lliga. La Lliga enregistre en fait ses derniers succès durant la guerre et dans l'immédiat après-guerre. Le combat mené en faveur de l'obtention de plus d'autonomie pour la Catalogne a débouché en 1913 sur la création d'une nouvelle institution, la Mancomunidad.
La Mancomunidad constitue un nouvel échelon administratif accordé par l'Etat central à la Catalogne ; elle permet de fédérer l'action des collectivités locales catalanes (municipalités, diputaciones) en vue de promouvoir une politique de développement propre à cette région ; ses compétences concernent essentiellement : la construction d'infrastructures (routes, canaux…), la création d'un système administratif propre (école de fonctionnaires), la politique culturelle et éducative.
[...] Précisons qu'Action catalane constitue cependant un parti moins homogène que l'Estat Català : en témoigne le fait qu'Action catalane subit une scission en 1927. Face au conservatisme de Bofill, une partie des militants créent en effet alors un nouveau parti : Action Catalane Républicaine C R). La seconde formation qui voit le jour en 1922 est plus radicale encore qu'AC : c'est Macià et ses proches qui sont à l'origine de la création de ce nouveau parti dénommé, L'Estat Català. Républicain, ce parti se proclame séparatiste. Cette aile s'est donc bien radicalisée puisqu'au départ le nationalisme catalan n'était pas séparatiste. [...]
[...] Le nationalisme comme différentialisme intégrateur Yolaine Cultiaux. Sans éditeur (1999) C'est Francecs Cambó qui succède à Prat de la Riba à la tête de la Lliga. [...]
[...] La genèse de ce nouveau courant catalaniste républicain est complexe : il s'affirme durant la guerre à partir d'un noyau initial, la Gauche catalaniste, et se structure autour d'hommes comme Lluis (Luis en castillan) Companys (futur président de la Généralité catalane sous la République) et Francesc Macià. Les hommes qui évoluent dans la mouvance de la Gauche catalaniste s'organisent à partir de 1922. A cette date, deux nouvelles formations sont créées (Action Catalane, Estat Català). La première Action catalane réclame plus d'autonomie pour la Catalogne (la Mancomunidad n'ayant été pour elle qu'une première étape) et critique fortement le système politique de la Restauration ; ses leaders sont J. [...]
[...] La Lliga enregistre en fait ses derniers succès durant la guerre et dans l'immédiat après-guerre. Le combat mené en faveur de l'obtention de plus d'autonomie pour la Catalogne a débouché en 1913 sur la création d'une nouvelle institution, la Mancomunidad (la ; la M constitue un nouvel échelon administratif accordé par l'Etat central à la Catalogne ; elle permet de fédérer l'action des collectivités locales catalanes (municipalités, diputaciones) en vue de promouvoir une politique de développement propre à cette région ; ses compétences concernent essentiellement : la construction d'infrastructures (routes, canaux la création d'un système administratif propre (école de fonctionnaires), la politique culturelle et éducative ; la M est présidée par Prat de la Riba jusqu'en 1917, puis par J' Puig i Cadafalch et est dominée par les leaders de la Lliga. [...]
[...] La Lliga se retrouve donc isolée dans la société catalane. L'essor du catalanisme de gauche En réaction au conservatisme qu'incarne le catalanisme de la Lliga, un nouveau catalanisme s'affirme alors, qui est plus radical. Ce catalanisme est l'héritier du catalanisme progressiste défini dans les années 1880 par Almirall, qui n'a jamais disparu, mais qui est resté relativement marginalisé, son influence ayant du mal à dépasser les cercles étroits de certains milieux intellectuels. Ce catalanisme de gauche se développe durant l'après-guerre en s'appuyant sur les catégories populaires et les classes moyennes devenues plus sensibles au discours régionaliste. [...]
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