Le simple nom d'Auschwitz reste un symbole de l'histoire du génocide des Juifs durant la Deuxième Guerre mondiale, notamment par le biais de l'instrument qui caractérise le nazisme : la chambre à gaz. Son statut intermédiaire lui a conféré une place toute particulière dans le système concentrationnaire. Il s'illustre par une déportation double : juive et non juive, dans le but d'exterminer ou de faire travailler. Ainsi, les assassinats de Juifs plus massifs encore que dans les autres camps, combinés aux autres types de déportations et d'utilisation en font l'exemplification idéale et la plus révélatrice de la machine nazie. C'est en effet le plus grand complexe construit par le 3ème Reich durant la guerre et il peut représenter à lui seul le système concentrationnaire nazi, avec le cumul des trois fonctions de travail forcé, de concentration et d'extermination. On date précisément sa mise en service du 14 juin 1940 et sa fermeture définitive lors de sa libération par l'armée rouge le 27 janvier 1945. Entre ces deux dates, l'histoire complexe et surprenante du camp révèle beaucoup sur la complexité de la politique raciale nazie : on comprend mieux l'un des pires crimes de l'histoire à travers le prisme d'Auschwitz.
[...] La double fonction est assurée par le second camp d'extermination. Dans le Stammlager s'entassaient à détenus. L'ensemble, avec les trois Lager de Birkenau : camps de quarantaine jamais terminé, camp des hommes + camps des femmes, pouvait contenir jusqu'à 60000 détenus dont 40000 femmes. Auschwitz I comportait une trentaine de blocs en dur, la tour d'entrée, la grille marquée de l'aphorisme repris de Dachau Arbeit macht frei la place d'appel, la cuisine, les douches, les latrines, l'hôpital- infirmerie. Un bloc faisait office pour les officiers nazis de salle de spectacle et il y a un bordel à partir de juin 1943, avec des polonaises contraintes de se prostituer. [...]
[...] Le camp d'Auschwitz n'est donc pas tant significatif par les chiffres exhorbitants et sa taille démesurée que par sa dimension commémorative : c'est avant tout un lieu de mémoire. Auschwitz II a volontairement été laissé en l'état comme témoin de l'ampleur du crime. Seule une rangée des baraques en bois du camp de quarantaine des hommes a été reconstruite. Un monument international à la mémoire des victimes, situé entre les crématoires II et III, a été inauguré en 1967. Il est un lieu de recueillement dans ce qui peut être considéré comme le plus grand cimetière de l'histoire de l'humanité, symbole de la barbarie nazie. [...]
[...] Rudolf Höss (exécutant d'Himmler) en prend le commandement dès son ouverture en avril 1940. Arthur Liebehenschel (moins sectaire) le remplace de novembre 1943 à mais 1944 avant qu'il ne revienne pour exécuter le programme d'extermination des juifs hongrois. Les convois L'arrivée au camp se fait par la voie ferroviaire facilitée. La voie ferrée traverse en effet tout le camp pour déboucher sur un quai (la rampe). Les détenus arrivaient de toute l'Europe en train, souvent après plusieurs journées passées dans des wagons à bétail. [...]
[...] Les malades sont achevés à l'infirmerie par une piqure de phénol au cœur. Les nazis pratiquaient également la mort par pendaison en musique devant tout le camp réuni pour les détenus accusés de sabotage ou de tentative d'évasion (700 tentatives réussies environ) = mort pour l'exemple. A partir de juin 1942, les déportés peuvent recevoir de rares colis (sauf les juifs et les russes) et envoyer des lettres rédigées obligatoirement en allemand pour le contrôle. ( Il n'y a pas de réel problème de discipline dans le camp du point de vue des dirigeants SS. [...]
[...] C'est en effet le plus grand complexe construit par le 3ème Reich durant la guerre et il peut représenter à lui seul le système concentrationnaire nazi, avec le cumul des trois fonctions de travail forcé, de concentration et d'extermination. On date précisément sa mise en service du 14 juin 1940 et sa fermeture définitive lors de sa libération par l'armée rouge le 27 janvier 1945. Entre ces deux dates, l'histoire complexe et surprenante du camp révèle beaucoup sur la complexité de la politique raciale nazie : on comprend mieux l'un des pires crimes de l'histoire à travers le prisme d'Auschwitz. Pourquoi le camp d'Auschwitz peut-il incarner à lui seul le système concentrationnaire nazi ? [...]
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