Cahiers Jaurès, L'étrange attentat de Carnaux, pages 27-50, Charles Diaz, 2003, tentative d'assassinat, monsieur Rességuier, patronat, syndicalisme, attentat, ouvriers socialistes, Pierre-Ernest Doux
Dans la soirée du 15/10/1895 arrive un télégramme annonçant la tentative d'assassinat de monsieur Rességuier (administrateur délégué à la verrerie Sainte-Clotilde). Depuis le mois d'août, un conflit entre Rességuier et les ouvriers syndiqués de l'entreprise fait rage. Il a fait fermer l'usine, car il s'oppose à la "dictature des syndicats" selon le patronat. Les ouvriers socialistes autour de Jean Jaurès critiquent fortement Rességuier. La thèse officielle de l'attentat et que ce dernier aurait été perpétré par l'extrême gauche.
[...] Cahiers Jaurès, L'étrange attentat de Carmaux, pages 27-50 – Charles Diaz (2003) Dans la soirée du 15/10/1895 arrive un télégramme annonçant la tentative d'assassinat de monsieur Rességuier (administrateur délégué à la verrerie Sainte-Clotilde). Depuis le mois d'août, un conflit entre Rességuier et les ouvriers syndiqués de l'entreprise fait rage. Il a fait fermer l'usine, car il s'oppose à la « dictature des syndicats » selon le patronat. Les ouvriers socialistes autour de Jean Jaurès critiquent fortement Rességuier. La thèse officielle de l'attentat et que ce dernier aurait été perpétré par l'extrême gauche. [...]
[...] Rességuier est un ex-candidat républicain à la députation de Toulouse ce qui explique son désamour des socialistes. II. La ville sous tension Doux est contre les grévistes et affirme que la grève est finie aux communes du département. Rességuier embauche des travailleurs d'autres Régions ce qui provoque des tensions, mais pas de violences. Les gendarmes maintiennent l'ordre et malgré cela des grévistes sont condamnés. Le gréviste Michel Acouturier est soupçonné de détournements de fonds et Jaurès est accusé d'être impliqué. [...]
[...] Une enquête est ouverte le 15 octobre. III. Sans bruit et sans trace La version officielle affirme que quelqu'un aurait tiré sur Rességuier et que le tireur s'est enfui, mais il n'y a pas de preuves et des questions se posent sur la véracité des faits. Les deux seuls témoins sont Rességuier et son gendre Léon Maffre, mais leur témoignage est confus. La justice et les autorités les croient malgré tout et recherchent le tireur. IV. Meurtriers de circonstances Des perquisitions chez les grévistes ont lieu et l'ouvrier Guilhem est arrêté. [...]
[...] Les socialistes sont « dangereux », les grévistes et l'extrême gauche sont diabolisés. Certains députés socialistes sont perquisitionnés et l'« attentat » a permis au préfet Doux de s'emparer des secrets du comité de grève. Les grévistes sont désorganisés et beaucoup d'entre eux reprennent le travail. Le nouveau gouvernement de Léon Bourgeois évince le préfet Doux, mais Rességuier a gagné. Les camps ouvriers et socialistes créent la verrerie d'Albi. Cet « attentat » a été un tournant dans le conflit de Carnaux. [...]
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