La particularité de cette période (1799-1814), c'est qu'il est assez complexe d'en proposer une chronologie politique. On ne vote que très rarement, pas de façon régulière. Il n'y a pas de campagne électorale, ni d'alternance possible, ni de libertés d'expression politique. Dans ces conditions, difficiles d'avoir une histoire politique. Une fois arrivé au pouvoir, la priorité de Bonaparte, c'est le rétablissement de l'ordre, la paix et l'autorité.
[...] A compter de 1804, il puise à d'autres sources de légitimité. Il appuie ses successeurs sur une dignité dynastique et il puise sur une légitimité religieuse, en organisant cette très curieuse cérémonie du sacre. Il ne dit pas être l'empereur de droit divin, mais il en a tous les atouts. Par ailleurs, à partir de 1804, Bonaparte restaure une forme de noblesse, d'aristocratie en créant la noblesse d'empire, qui est une contradiction de l'égalité des droits qu'il a prôné. Autour de lui s'organise une cour impériale qui a tous les aspects d'une cour monarchique. [...]
[...] Pas de candidat monarchiste. Il obtient une victoire écrasante, élu dès le premier tour, alors qu'ils sont cinq ou six candidats. L'élection de Louis-Napoléon Bonaparte est de la part des Français la continuité du rejet des socialistes, mais aussi le rejet de cette République de 1848. Cavaignac est perçu comme représentant la République des riches. Bonaparte est le candidat de l'ordre, conservateur, mais qui développe un discours social. Au-delà de ses préoccupations politiques, il est élu sur son nom. Louis-Napoléon Bonaparte est élu au suffrage universel direct avec une majorité écrasante, d'où une immense majorité. [...]
[...] Chapitre 4 : Louis-Napoléon Bonaparte et le Second Empire (1852-1870). L'autoritarisme impérial Les bases constitutionnelles du régime : la Constitution du 14 janvier et le sénatus-consulte du 7 novembre 1852.a La concentration des pouvoirs au profit du Président de la République. Coup d'Etat pardonné par les Français, légalisé dans une certaine mesure par les Français. La conclusion de Louis-Napoléon avait été celle-ci : Je n'étais sorti de la légalité que pour rentrer dans le droit et sept millions de suffrages viennent de m'absoudre Le régime change de forme. [...]
[...] Avec la charte de 1814, il apparaît un véritable droit de dissolution. Le Sénat s'était vu reconnaître le droit de dissoudre l'une des deux chambres sous Napoléon. Il a dissout le tribunat par exemple. Quant à la procédure législative, au mode de fonctionnement des chambres, elle est aussi largement maîtrisée dans les deux chartes par le pouvoir royal. En 1814, le roi seul a l'initiative de la Loi. La Charte de 1830 marque une évolution puisqu'elle reconnaît un droit d'initiative partagé. [...]
[...] Le césarisme constitutionnalisé. Cette période est marquée par l'avènement d'un type de régime qu'on appelle le césarisme. Un individu qui prend le pouvoir, mais il est maintenu par une légitimité, le soutien du peuple. 1-Les trois textes constitutionnels de la période. La période napoléonienne compte trois textes constitutionnels. Ils mettent en place un régime nouveau, le césarisme. Le texte de départ sera modifié deux fois, en l'An X et l'An XII. a-Le consulat de la Constitution de l'An VIII : Sieyès corrigé par Bonaparte. [...]
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