À la mort de Staline (Mars 1953) le bloc socialiste est encore soumis à la domination sans partage de l'URSS.
Par la création du Kominform elle a durablement imposé à son camp un modèle politique et un modèle de développement. Ce processus est favorisé par la présence de troupes soviétiques et la captation du pouvoir par les dirigeants communistes nationaux qui écartent leurs partenaires gouvernementaux et installent entre 46 et 49 des régimes de démocraties populaires qui consacrent la prééminence de l'URSS en tant que seul Etat socialiste au sein du bloc.
Le modèle soviétique est notamment mis en place par la présence de troupes soviétiques sur le sol de ces pays depuis les combats menés contre les troupes du IIème Reich en les repoussant vers l'est. Les forces d'armées soviétiques dans un même temps libèrent et occupent ces territoires. Le traité de paix de Paris de février 1947 règle le sort des pays qui avaient été alliés du Reich mais qui redessine également certaines frontières. Ensuite, cette présence des troupes soviétiques est pérennisée par l'ensemble des traités bilatéraux liant les démocraties populaires à l'URSS.
[...] Deux exceptions notables, la Pologne et la Hongrie. Dans ces deux pays, les dirigeants communistes au pouvoir sont amenés à négocier les modalités concrètes d'organisation du futur dans les tables rondes où sont invitées des formations d'opposition et de dissidents auxquels ces autorités ont interdit l'existence. En Pologne, entre juin et aout, la majorité des élus des élections donnent le pouvoir à un dirigeant de Solidarnosc. En Hongrie, on change le nom du pays en République de Hongrie. La chute du mur de Berlin est le symbole de l'écroulement du bloc communiste car en fait la Perestroïka a débouché en Europe de l'Est sur l'expression publique d'un rejet massif du communisme et d'une aspiration à l'Etat de droit. [...]
[...] Brejnev énonçant en la circonstance la "doctrine de la souveraineté limitée" (Doctrine Brejnev) qui postule à l'irréversibilité du socialisme et à l'obligation pour tout pays membre du bloc de défendre par les armes le socialisme dans un pays où il serait menacé. Cela ne va pas suffire à arrêter la contestation. III) L'éclatement du bloc soviétique survient à partir de l'échec des réformes entreprises durant les années 1980; Un monde socialiste qui apparaît aux bords de l'asphyxie. Les pays socialistes connaissent de gros problèmes économiques et les taux de croissance officiels ne parviennent plus à dissimuler la réalité de l'impasse du modèle de développement soviétique. [...]
[...] Peut être vit t'elle une aventure originale sous la férule du parti qui a fait inscrire dans la constitution le socialisme de marché et garantir par la loi la légitimité du profit. A sa manière et sans s'aligner sur Pékin le Viet Nam est engagé dans la même voie. Ailleurs subsistent des butes témoins. Cela concerne des régimes qui conservent des structures héritées du bloc mais apparaissent sur la défensive comme Cuba tandis que la Corée du Nord, dans le plus grand dénuement de sa population semble vouloir maintenir le cap d'un national communisme intransigeant usant du chantage nucléaire. [...]
[...] Parmi les dirigeants communistes frappés on comptait un certain nombre de juifs. Les premières victimes de ces purges se trouvent en Hongrie en 1949 ans le cadre du procès Rajk. Le dernier de ces procès de purges concernent la Tchécoslovaquie avec Slansky. Les démocraties populaires perdent alors l'essentiel de leur identité nationale et deviennent de simples satellites de l'Union soviétique d'autant que les partis communistes sont également devenus partis uniques à système de terreur à l'encontre des populations. Un assouplissement limité intervient après la mort de Staline. [...]
[...] D4autre part, les orientations préconisées par le "grand bond en avant lancé en Chine en 1958 et reposant sur la création de communes populaires. Ses orientations sont sévèrement critiquées par le Kremlin et plus encore quand on commence à connaître les conséquences sur la population. C'est une famine qui fait une trentaine de millions de victimes qui suscite beaucoup de critiques contre Mao notamment de la part des "réalistes" plus pragmatiques qui avaient suivi une formation chez les soviétiques. Le dernier élément, le plus important concernant les ressorts de cette discorde est la conception qu'a Mao de l'arme nucléaire inquiète les soviétiques. [...]
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