En 1945, l'Asie du Sud et du Sud-Est est un espace dominé par des puissances étrangères. La Chine fait figure d'exception parce qu'elle n'est pas soumise au joug colonial et qu'elle fait partie des vainqueurs la guerre, mais elle est déchirée par une guerre civile entre nationalistes et communistes qui reprend après 1945. Le Japon, première puissance industrialo-militaire de la région est passée sous la tutelle de son vainqueur, les Etats-Unis. La plupart des autres pays sont soumis aux puissances coloniales européennes (...)
[...] L'Asie du Sud et du Sud-Est est un espace de confrontation des blocs, et sa géographie politique est profondément et durablement marquée par des oppositions idéologiques qui s'inscrivent dans l'espace. Plusieurs partitions territoriales selon une ligne de clivage idéologique symbolisent la division de l'Asie du Sud et du Sud-est en deux blocs antagonistes. En 1949, la révolution chinoise donne naissance à la Chine communiste et à la Chine nationaliste, Taïwan. En 1953, l'armistice de Pan Mun Jon consacre la division de la Corée en deux Etats rivaux, une Corée du Nord communiste et une Corée du sud pro-occidentale. [...]
[...] La Grande-Bretagne accepte la rupture du lien de sujétion politique dans la mesure où ses intérêts économiques sont préservés. Elle accepte l'idée d'une indépendance négociée de l'Inde qui continuerait d'entretenir des relations économiques privilégies avec son ancienne puissance coloniale dans le cadre du "Commonwealth" (communauté fondée en 1931 pour maintenir des liens plus "moraux" que juridiques entre le Royaume-Uni et ses anciennes colonies devenues des Etats souverains, au départ constituée des dominions britanniques, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, le Canada . Accorder l'indépendance politique à l'Inde sans conflit colonial, permet aux britanniques de conserver dans leur ancienne colonie leur position économique privilégiée sans les charges que représentent la gestion et le contrôle d'une colonie Une indépendance négociée mais marquée par la violence et la partition. [...]
[...] D'autre part, l'ONU devient progressivement une "tribune de l'anticolonialisme", puisque les pays qui s'émancipent de la tutelle coloniale intègrent l'organisation internationale et appellent à la poursuite et à l'achèvement de la décolonisation. L'ONU va jouer un rôle décisif dans l'indépendance de l'Indonésie. B. Une décolonisation négociée mais sanglante : les Indes britanniques L'Inde est le "joyau de l'empire colonial britannique". Elle fournit des matières premières, des épices et des "indiennes" au Royaume-Uni et constitue un débouché pour l'industrie britannique, en particulier pour les productions textiles et les productions sidérurgiques et métallurgiques associées à la construction de lignes de chemin de fer. [...]
[...] - La guerre de Corée ( 1950.1953 ) : le conflit le plus meurtrier de la guerre froide. Les origines du conflit. Depuis 1910, la Corée est une colonie japonaise, en 1945, elle est libérée au nord par les soviétiques et au sud par les américains. En 1948, la péninsule coréenne se divise en deux Etats rivaux, au nord un régime communiste dirigé par Kim Il Sung et au sud la dictature de Syngman Rhee sous la protection des Etats-Unis. En 1950, les communistes passent à l'offensive en Corée. Le déroulement du conflit. [...]
[...] Pour le Pandit Nehru, par exemple, le Tiers monde doit constituer une "troisième force" sur laquelle il faut compter dans les relations internationales. En condamnant la logique des blocs, la conférence ouvre une troisième voie, celle du neutralisme. Elle est à l'origine du mouvement des "non alignés" qui s'affirme, en 1961, lors de la conférence de Belgrade Les divisions du Tiers-monde limitent la portée de Bandung. Les espoirs nés à Bandung ont été suivis de peu d'effets et ont largement déçu, en raison de l'extrême division des pays du Tiers monde. [...]
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