Gauche au pouvoir 1981, François Mitterrand, Gaston Defferre, Pierre Mauroy, cohabitation, SFIO section française de l'internationale ouvrière, PS parti socialiste, PCF Parti communiste français
Les forces de gauche s'unifient au tournant des années 70. La SFIO devient le PS en 1969. Celui-ci se restructure profondément deux ans plus tard au Congrès d'Épinal. François Mitterrand devient alors son premier secrétaire. En 1972, un programme commun de gouvernement est adopté par le PS et le PCF et les radicaux de gauche. Cette dynamique produit des résultats contradictoires. Elle entraîne une poussée globale des forces de gauche dont témoigne leur victoire aux élections municipales de 1977, mais cette poussée profite surtout au parti socialiste ce qui pousse les communistes à rompre l'union de la gauche en 1977, c'est-à-dire la même année.
[...] Les réformes sociales annoncées visent précisément à améliorer les conditions de travail (semaine de 39 heures, cinquième semaine de congés payés, retraite à 60 ans S'agissant des réformes institutionnelles, la loi de décentralisation de Gaston Defferre en 1982 se traduit par la transformation de la région en collectivité locale. Les réformes économiques prennent la forme d'une vague de nationalisation qui touche principalement le secteur industriel et le secteur bancaire. Sans oublier l'action historique que représente l'abolition de la peine de mort. Cet état de grâce est cependant de courte durée. II. La gauche au pouvoir (1981-1995) L'année 1981 marque une véritable rupture. La gauche dans l'opposition depuis la fondation du régime en 1958 accède au pouvoir. François Mitterrand personnifie cette rupture. A. [...]
[...] Ensuite, de 1984 à 1986 Laurent Fabius, nouveau premier ministre, provoque un virage idéologique en défendant une ligne politique plus pragmatique (attentif aux circonstances) et plus ouverte aux valeurs libérales. Cette tentative de rénovation du socialisme divise la gauche comme en témoigne la démission de 4 ministres communistes du gouvernement. Elle provoque des doutes qui expliquent en partie l'échec de la gauche aux élections législatives de 1986. B. Une expérience inédite : la cohabitation (1986-1988) Cette configuration institutionnelle est nouvelle. [...]
[...] Conclusion Les années 1970 et 1980 voient donc s'opérer un progressif glissement à gauche dont la future de 1981 constitue l'étape la plus importante. Il semble que le processus s'achève alors pour faire place à l'alternance régulière de la droite et de la gauche. Cette alternance a pris la forme d'une troisième cohabitation entre 1997 et 2002, mais le passage au quinquennat en 2002 diminue l'éventualité de nouvelle cohabitation. Ainsi, il faut souligner la grande souplesse institutionnelle de la Ve République qui permet cette alternance, même si celle-ci résulte moins souvent d'un vote d'adhésion que d'un vote de rejet. [...]
[...] Ce dernier est issu de la petite bourgeoisie provinciale. De formation juridique, il a été plusieurs fois ministre sous la IVe République avant de s'imposer peu à peu à partir de 1965 comme la figure centrale de la gauche. En juin 1981, les élections législatives provoquées par la dissolution de l'Assemblée nationale offrent à la gauche la majorité absolue dans la nouvelle assemblée. Elle a donc les mains libres pour mettre en œuvre le programme de réforme annoncée par François Mitterrand. [...]
[...] L'arrivée au pouvoir de la gauche en 1981 I. La gauche au pouvoir A. L'opposition de gauche : la montée en puissance des socialistes Les forces de gauche s'unifient au tournant des années 70. La SFIO devient le PS en 1969. Celui-ci se restructure profondément deux ans plus tard au Congrès d'Épinal. François Mitterrand devient alors son premier secrétaire. En 1972, un programme commun de gouvernement est adopté par le PS et le PCF et les radicaux de gauche. Cette dynamique produit des résultats contradictoires. [...]
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