Après-guerre, 1919
La période de 20 ans qui séparent le premier conflit du second peut se subdiviser en deux chapitres : les difficultés l'ont emporté sur les facteurs positifs, à partir de 1925-1926, on a pu avoir l'impression que les difficultés étaient surmontées. Avant que la grande crise économique, conjuguée avec la crise que traversent les institutions de la démocratie parlementaire, remettent progressivement en cause cette stabilité.
[...] Stablilisation: la réaction est prompte, les gouvernements se ressaisissent. Allemagne : le gouvernement, où les socialistes sont majoritaires, et l'armée écrase de concert les spartakistes. Les deux personnalités marquantes du socialisme d'extrême gauche en Allemagne, car Liebknecht et Rosa Luxembourg, sont assassinés. Hongrie : tentative de gouvernement révolutionnaire ne dure que son jour. Elle est écrasée par l'intervention de forces étrangères, notamment de l'armée roumaine qui marche sur Budapest et aide l'amiral Horthy à rétablir l'ordre. Sa régence durera jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale. [...]
[...] période dite de communisme de guerre que caractérise la centralisation politique, l'instauration de la terreur policière, la stricte subordination de tout autre objectif à l'intérêt de la révolution. À partir de 1920, les armées blanches sont écrasées ou rejetées à l'extérieur. Le gouvernement soviétique reconnaît l'indépendance des nationalités allogènes, de la Finlande, des pays baltes et de la Pologne. (Les alliés se rendent à l'évidence : ils n'ont pas réussi à écraser la révolution dans son nid. Ils se borderont désormais à l'isoler (politique du cordon sanitaire) de son côté, le gouvernement soviétique abandonne la politique d'extension par la force. [...]
[...] -Certains états refusent de reconnaître les dispositions territoriales : la Turquie ne ratifie pas le traité de Sèvres qui signifie son démembrement. -Guerre entre la Pologne et l'Union soviétique : Les Polonais arrivent jusque devant Kiev. Quelques mois plus tard, c'est au tour des Russes d'être sur les murs de Varsovie et de mettre en péril l'indépendance de la Pologne reconstituée. -Russie : la guerre civile fait rage de 1918 à 1920, entre la jeune révolution et les armées blanches soutenues par un corps tchécoslovaque, la France, la Grande-Bretagne, le Japon. [...]
[...] De 1919 à 1923, la Grande-Bretagne doit faire face à une insurrection qui immobilise en Irlande une partie de ses troupes. -États-Unis : laisse l'Europe à elle-même et à ses difficultés. L'Amérique retourne à l'isolationnisme et à la neutralité traditionnelle : défaite des démocrates qui occupe la Maison-Blanche depuis huit ans. Les républicains arrivent à la présidence (12 ans ou les présidents se succèdent et pratique tous une politique de stricte neutralité et isolationnisme). -Les divergences s'accentuent entre la France la Grande-Bretagne. La France qui sort meurtri de la guerre, et avide de sécurité. [...]
[...] Un esprit nouveau réside dans la diplomatie française. La France met sa confiance dans l'action des institutions internationales : la société des nations, la réalisation d'une sécurité collective et le recours à des procédures d'arbitrage ouvrant la porte à un désarmement contrôlé et généralisé. Liquidation de l'occupation de la Ruhr. La politique étrangère d'Herriot, prolongée par Briand est une politique de paix, qui va faciliter le rapprochement entre vainqueurs et vaincus. Plan Dawes : la France évacue la Ruhr. Plan Young : pacte de Locarno. [...]
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