la transition entre le régime de Franco et la monarchie qui s'installe peu à peu n'est pas facile. Aujourd'hui, l'Espagne est un pays qui a une place à part entière dans l'Union Européenne. Comment cette ascension s'est-elle faite ?
[...] Les exécutions de trois membres du Front de résistance antifasciste en septembre 1975 provoquèrent de violentes réactions à l'étranger. La dictature avait paru s'adoucir puisque aucune exécution capitale n'avait eu lieu depuis de nombreuses années. Mais quoi qu'il en soit, la santé du général Franco commençait à décliner et, après des attaques sérieuses, il meurt le 20 septembre 1975. Avec lui, s'éteint une dictature de 39 ans. B)-La transition Juan Carlos veut être le roi de tous les Espagnols. Quelques jours après la mort de Franco, il reconduit Arias Navarro à la tête du gouvernement. [...]
[...] L'expérience ne dure pas six mois. Entre temps, la situation sociale s'est dégradée : les travailleurs tués au cours de grèves très dures sont imputés à Fraga, ministre de l'Intérieur. Junte et Convergence s'unissent dans une Coordination démocratique : celle-ci exige l'ouverture d'un processus constituant, ce qui suppose la formation d'un gouvernement provisoire. En juillet 1976, Juan Carlos remplace alors Arias par Adolfo Suarez qui est moins marqué politiquement que son prédécesseur. Jusqu'à sa démission en 1981, il sera le pilote de la transition. [...]
[...] En juillet 1974, gravement malade, il avait dû céder pour la première fois, et transmettre la direction de l'état à Juan Carlos. Mais à la mi-août, son état s'améliora rapidement, il retrouva des forces et réassuma à partir du 2 septembre sa fonction de chef d'état. Même si ses partenaires furent complaisants, ses capacités de récupération étaient attestées. Il régnait toujours, mais ne gouvernait plus. Les décisions qu'il prit en 1970 et en 1975 à propos de l'exécution des condamnations à mort sont significatives de sa dépendance à l'égard des ministres. [...]
[...] Les années 70 sont difficiles pour Franco. En effet, il laisse de plus en plus de pouvoir au président du gouvernement. Puis à partir de 1975, les choses s'accélèrent. Franco, victime de la maladie de Parkinson depuis 1969, est amené à l'hôpital de la Paz dans un état critique. Il y est maintenu en vie artificiellement puis expire le 20 novembre 1975 au matin. Sur ordre de Juan Carlos, il est inhumé à la basilique sainte croix del valle de los caidos. [...]
[...] La loi fixe également les grandes lignes de scrutin. Entérinée par les cortes franquistes en deux jours, elle est approuvée massivement au référendum du 15 décembre 1976. Le taux de participation est élevé, compte tenu des appels à l'abstention active de l'opposition antifranquiste. C'est à celle-ci désormais d'adapter sa stratégie : une commission représentative de toutes les tendances entreprend de négocier avec le gouvernement les garanties d'élections libres. Le seul point sur lequel Suarez ne transige pas est la légitimité de la monarchie. [...]
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