Brejnev, dissidence, immobilisme, Khrouchtchev, Constitution soviétique
Avec Khrouchtchev, le pays vit une relative instabilité engendrée par l'accumulation des réformes profondes, contradictoires et souvent improvisées.
L'arrivée au pouvoir de Brejnev donne lieu à 20 ans de stabilité politique qui évolue vers immobilisme et stagnation.
Une équipe nouvelle apparait avec des hommes qui ont participé activement à la destitution de Khrouchtchev: Kossyguine, chef de gouvernement (jusqu'à sa mort en 1980), Souslov, responsable de l'idéologie (mort en 1982) et Kirilenko à la Défense (jusqu'en 1981).
Mais la chute de Khrouchtchev ne s'est pas traduite par une purge importante de l'appareil. Il y a eu maintien de personnalités telles que Gromyko, indéracinable Ministre des Affaires Etrangères de 1956 à 1986.
L'avènement de cette nouvelle équipe se traduit par un retour au principe de collégialité du pouvoir et la définition de nouveaux objectifs : le « socialisme développé » avec un abandon du concept de passage au communisme.
[...] Une bonne exécution du plan passe par une plus grande autonomie de gestion des entreprises. les entreprises doivent pouvoir fixer : prix, primes, contrats inter-entreprises (fourniture + commercialisation) Au point de vue microéconomique La répartition des bénéfices doit satisfaire les besoins d'investissement et la stimulation des travailleurs Les choix finalement opérés Réforme adoptée en 1965 (Kossyguine) ne retient qu'une partie des idées de Liberman. Maintien d'une forte tutelle administrative notamment sur les prix. [...]
[...] Le Part brejnévien est ainsi : Un lieu de passage et de sélection pour la technocratie soviétique Un tremplin incontournable pour accéder aux postes de responsabilité et aux privilèges Un parti coupé des réalités sociales La crise du socialisme développé Kh avait fixé un objectif grandiose : rejoindre et dépasser l'éco américaine. La nouvelle équipe adopte des projets plus réalistes (pas pour autant réalisés) principal problème gaspillage de capital et de main d'oeuvre L'agriculture La crise de l'agriculture Le secteur le plus fragile de l'éco socialiste + huit récoltes désastreuses ( 84) : Résultat de la politique de Kh de mise en valeur « terres vierges » dans des zones climatiques peu favorable C'est surtout une crise structurelle : Mauvaises conditions de stockage et de transport (perte de 13% de la prod entre1976 et 1980) Désorganisation des équipes de travail où la main d'œuvre est insuffisante Méthodes administratives de gestion Alors qu'avant l'agriculture était exploitée au service de l'industrie, sous Brejnev elle devient une charge pour l'éco Les réponses du régime L'agriculture est une priorité de Brejnev. [...]
[...] Deux tendances : Brejnev et Souslov tendance conservatrice et idéologique. Priorités : agriculture, industrie lourde et défense Kossyguine tendance plus réformiste et pragmatique. Priorité : industrie légère =base dvpt et conso ménages D'autres choix : Autonomie aux acteurs de la vie éco : on privilégie les compétences techniques ou bien la valeur idéologique ? [...]
[...] LES ANNEES BREJNEV 1964–1982 Le compromis politique La stabilisation politique Kh relative instabilité engendrée par l'accumulation des réformes profondes, contradictoires et svt improvisées. L'arrivée au pouvoir de Brejnev 20 ans de stabilité politique qui évolue vers immobilisme et stagnation Une équipe nouvelle : avec des hommes qui ont participé activement à la destitution de Khrouchtchev : Kossyguine chef de gouvernement (jusqu'à sa mort en 1980) Souslov responsable de l'idéologie (mort en 1982) Kirilenko à la Défense (jusqu'en 1981) mais chute de Kh ne s'est pas traduite par une purge importante de l'appareil. [...]
[...] Contexte de ralentissement démographique + croissance différenciée entre slaves (stagnation) et musulmans (hausse) Rappel : population russe : 1917 : 160 M 1940 : 200 M 1945 : 180 M 1975 : 270 M 1985 : 276 M L'urbanisation En 20 ans la population urbaine est passée de 49% à 66% de la population totale. Développement d'une civilisation urbaine : une nouvelle force de travail : emplois plus diversifiés et plus qualifiés mise en place d'une stratification sociale qui s'est réalisée sur 3 générations : Hommes nés autours années 1910, ouvriers en 1930 : travailleurs de force (type traditionnel), anciens paysans Leurs fils (nés années 1930) : monde du travail années 1950 ouverture de chances de promotion Leurs petits-fils (nés années 1950), vie active années 1970 entrent d'emblée dans emplois des services/info génération après génération, de moins en moins de gens travaillent à la force des bras L'essor de l'instruction Système éducatif amorcé dans les années 1930 années 70 : arrivée à maturité c'est un système de masse Elévation spectaculaire du niveau d'instruction et professionnalisation tend à engendrer une crise sociale : Mécontentement dans leurs emplois des jeunes ayant reçu une bonne instruction Sous-emploi d'ingénieurs et de scientifiques Promotion à des postes de responsabilités de gens sans réelles compétence Dvpt de « micro-univers urbains » réseaux parallèles qui échappent à la politique soviétique exemple : engouement populaire pour un chanteur underground production artistique vendue sous le manteau signe émergence culture parallèle + structures informelles espaces de « micro-autonomie » phénomène décrit par l'historien russe Moshe Lewin (père fondateur histoire soviétique) La dissidence Remarques préliminaires L'attentisme Le fait majeur reste l'attentisme sinon l'adhésion de la population au régime : le marxisme diffusé par la propagande continue d'imprégner tr de conditionner les esprits le régime assure un certain nb de services (emploi, gratuité école et santé ) La dissidence n'a jamais eu de prise avec le corps social La dissidence est restée confinée dans des milieux culturels qui avaient peu d'échos dans la population entre URSS et autres pays de l'Est (où il y a une importante mobilisation populaire) La première manifestation est symbolisé par le geste de protestation, le 25 aout 1968, en pleine place rouge, de huit personnes contre l'intervention soviétique en Tchécoslovaquie Printemps de Prague, janvier 1968) Les milieux de contestation L'intelligentsia créatrice Se crispe contre la nouvelle équipe qui annonce dès le départ sa volonté de clore le dégel culturel. [...]
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