Cette bulle est particulièrement marquée en Grande-Bretagne et aux États-Unis : on assiste à un boom très court et très ample accompagné d'une forte hausse des prix. La demande est très forte à la fin de la guerre et les principaux gouvernements pratiquent des politiques fiscales et monétaires expansives.
Les prix étant libérés, l'inflation est forte ce qui donne un caractère spéculatif au boom : les producteurs, anticipant des hausses futures de prix, accélèrent leur production et les stocks augmentent. Cependant, la bulle spéculative finit par éclater ce qui conduit à une crise très intense. Dans l'agriculture, les Etats-Unis, durant la Première Guerre mondiale, ont couvert une part croissante des besoins alimentaires d'où une hausse des prix agricoles, multipliés par deux entre 1914 et 1918, ce qui stimule la production.
Mais à partir de 1920, la production agricole européenne se redresse et entraîne une chute des prix américains qui retrouvent leur niveau de 1914. Dans l'industrie, la fin de la reconstitution des stocks a donné le signal de la crise. Cependant, il parait douteux que la demande et les besoins à satisfaire aient pu l'être en un laps de temps si court.
[...] Cette envie nostalgique de retrouver un ancien ordre libéral est cependant peu compatible avec la production de masse issue du taylo-fordisme. Pour les statisticiens, cette croissance économique est basée sur de fausses prémisses et il semblait indéniable qu'un krach allait se produire et qu'« il sera terrible La dépression 1929- Le rôle des États-Unis En 1929, le poids et l'influence des États unis dans le monde sont considérables : ils représentent de la production manufacturière mondiale des exportations et des importations mondiales. [...]
[...] Celle-ci est liée à l'occupation de la Ruhr en janvier 1923. Des historiens estiment que l'hyperinflation a été délibérément acceptée par les Allemands : pendant l'occupation le gouvernement ne réagit pas contre le gonflement de la circulation monétaire et accorde largement des crédits aux industriels. Il y a un calcul économique et politique dans cette attitude. Sur le plan économique, la baisse du change plus rapide que l'évolution des prix donne un avantage à l'exportation, et sur le plan politique, l'inflation et les désordres qui l'accompagnent doivent fournir un argument pour se soustraire aux réparations. [...]
[...] Pour essayer de réduire la panique générale et ramener ainsi la confiance, Rockefeller s'est rendu à la Bourse pour prouver sa fierté en l'économie américaine et a même décidé de transmettre un message à l'ensemble de la société à travers la télévision j'ai connu de multiples crises économiques et la prospérité est toujours revenue De même, Hoover dira la prospérité est au coin de la rue déclaration à laquelle répondra une chanson populaire quel coin de rue ? On en a vu tellement Même la FED soutenant que l'effondrement de la Bourse n'était qu'un faux évènement et que l'économie n'en serait que peu affectée. En fait, l'économie américaine suivra la chute de la bourse. Toutefois, si la Bourse s'est effondrée brutalement, l'économie ne sombrera que très lentement. Il y a une perte de confiance générale : les agents reportent des achats, les ménages limitent leurs dépenses et les entreprises ne font plus de profits. [...]
[...] Les ménages se soucient désormais de leur avenir alors qu'auparavant il leur semblait prometteur. Ce sera surtout la classe moyenne qui aura le plus à souffrir de cette crise : elle venait de découvrir la société de consommation (première voiture, télévision ) et voyait tous ces biens lui être saisis. Ces classes moyennes n'avaient pas songé à épargner pour leur retraire en pensant que les marchés financiers la leur préparaient progressivement. Aux Etats Unis, un travailleur sur cinq est au chômage et l'État n'ayant mis en place aucun filet de protection sociale, les chômeurs ne pouvaient que se tourner ver ses associations privées qui se retrouvent vite débordées. [...]
[...] La politique déflationniste, sévèrement critiquée par Keynes dans Les conséquences économiques de M.Churchill, représente un choix décisif pour la Grande-Bretagne : l'industrie est sacrifiée à la finance pour maintenir le statu international de la monnaie et les revenus qui lui sont liés de même que l'agriculture avait été sacrifié à l'industrie en 1848 lors de l'abolition des Corn Law L'hyperinflation et la stabilisation du mark en 1924 L'hyperinflation allemande s'est manifestée par un mouvement cumulatif de hausses des prix très importante puis par son arrêt brutal lors e la reforme monétaire de 1924. Elle est liée aux problèmes des réparations. Le déséquilibre de la balance des paiements allemande engendré par les réparations conduit à une chute du mark qui accélère l'inflation et la création monétaire. C'est un processus cumulatif qui conduit à la destruction de la monnaie allemande. L'année 1923 sera cruciale pour l'accélération de l'inflation. [...]
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