En 1916, la guerre de mouvement avait déjà fait place depuis longtemps à une guerre d'usure et de position, dans laquelle chaque armée, dissimulée dans des tranchées, attendait que l'ennemi passe à l'attaque. En décembre 1916, plusieurs propositions de paix ont été faites pour remédier à l'enlisement de la situation. Ce sont essentiellement les deux membres de la Triple Alliance, soit l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie ainsi qu'un pays neutre : les États-Unis, qui les ont effectuées.
Le 12 décembre 1916, Guillaume II, l'empereur d'Allemagne, soutient la suggestion de son chancelier Bethmann-Hollweg, qui souhaitait l'instauration de la paix. Le 13 décembre cette proposition fut immédiatement rejetée par la France, qui la qualifia d'inacceptable et de piège grossier. En effet, l'Allemagne n'avait pas pour intention de se retirer des territoires occupés.
En outre, elle voulait dissoudre la Triple Entente dont les pays connaissaient une lassitude vis-à-vis de la guerre et affirmer sa puissance face aux États-Unis. Ceux-ci, émirent d'ailleurs le 18 décembre, le souhait d'intervenir en tant qu'intermédiaire neutre entre les différents pays, afin de résoudre le conflit de la manière la plus pacifique possible. Cette offre, fut refusée par l'Allemagne qui n'accepta pas de coopérer avec les États-Unis et encore moins de préciser les motifs qui la poussaient à faire la guerre.
Au front, Robert Nivelle, le commandant en chef des armées du Nord et du Nord-est, lança le 15 décembre 1916, une seconde contre-offensive à Verdun après que les forts de Douaumont et de Vaux, eurent été respectivement repris le 24 octobre et le 2 novembre. À la fin de l'année 1916, malgré les succès de la bataille de Verdun et les tentatives de paix, celle-ci semblait lointaine.
[...] Les raisons de l'entrée en guerre des Etats-Unis Cependant, peu à peu, on constate une légère modification de leurs opinions. En effet, progressivement la neutralité fit place à un soutien plus explicite envers l'Entente. Pourtant, les Américains, n'ont pas seulement révisé leur jugement, en raison de certaines affinités culturelles et politiques qu'ils possédaient avec les alliés. Outre le rejet très fort des régimes autoritaires, ils voyaient également dans ce soutien leurs avantages économiques. En fait, leur coopération se fondait essentiellement sur le principe de la souscription à l'emprunt de la part des Etats. [...]
[...] Les relations entre l'Allemagne et les Etats-Unis devinrent de plus en plus conflictuelles. Le 1er février 1917, Wilson rompit tous les contacts avec celle-ci en espérant que cet avertissement suffirait à la faire renoncer à ses projets, en vain. La population, même si elle était majoritairement opposée à la guerre soutient le président lorsqu'il choisit de ne plus faire du commerce avec l'Allemagne. D'autre part, le blocus réalisé par l'Entente afin d'affaiblir l'économie allemande réduisit à néant le commerce entre les deux pays. [...]
[...] Nous étudierons donc les divers aspects de l'année 1917, figure de la crise sociale, politique et économique mais aussi du tournant de la guerre. Pour cela, nous analyserons la situation des alliés face aux crises militaires, puis le fait que tous les pays sont touchés par des crises sociales. Enfin, nous verrons le renversement de situation provoqué à la fin de la guerre. Les alliés face aux crises militaires Un commandement français instable et fragilisé Grâce, à l'incitation à la souscription à l'emprunt, l'Etat, récolta environ 10 milliards de francs en 1917. [...]
[...] Bientôt, on constata l'augmentation des refus d'aller à l'assaut, les hommes ayant l'impression qu'on les envoyait mourir divisons sur 110, ont été touchées par ce phénomène. Cependant, cinq unités de permissionnaires seulement connurent des troubles très importants. En effet, outre la distribution de tracts, les officiers furent frappés, pris à partie, insultés : Assassin ! Buveur de sang ! A mort ! Vive la révolution ! Certains envisagent même de se rendre à Paris pour rencontrer les députés et se plaindre de leurs conditions de vie. [...]
[...] Selon lui, le pouvoir doit impérativement être remis entre les mains du prolétariat et des couches pauvres de la paysannerie. Un coup d'État, fut responsable de la chute du gouvernement provisoire. Le 15 décembre, à la suite de pourparlers de paix, un armistice interrompit les combats entre les armées russes et allemandes. Cependant, les négociations elles-mêmes, furent source de litiges au sein du parti bolchévique. Ce fut finalement la thèse de Staline qui fut adoptée en 1918. En fait, elle consistait à mettre fin, le plus rapidement possible à la guerre, même s'il fallait subir l'humiliation, afin de préserver les idées de la révolution d'octobre. [...]
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