Chez les Anglais, se mêlent libéralisme et patriotisme. L'idéal de liberté (des individus, des groupes, de la nation), s'enracine dans une tradition politique ancienne. Il est devenu un véritable instinct national. L'attachement au libéralisme s'est en outre renforcé au fur et à mesure que les réformes ont étendus le domaine déjà vaste des libertés. Enfin, l'idéologie libérale bénéficie de l'influence de la philosophie utilitarienne de Bentham (années 80'). Son idéal du "plus grand bonheur pour le plus grand nombre" imprègne presque tous les milieux. L'autre impératif (laissez faire, laissez passer) prétend régir la circulation des idées autant que celle des marchandises. Les diverses formes de liberté sont indissociables (...)
[...] La fédération nationale libérale, créée en 1877, régit le parti libéral. L'union nationale des associations conservatrices (1867) acquiert, elle, vers 1880, un rôle majeur dans la vie politique III. Deux leaders : le magicien et le prédicateur Le régime libéral et parlementaire a été incarné dans la deuxième moitié du 19e par deux figures antagonistes : Disraeli et Gladstone, érigés par les historiens en symboles de la vie politique anglaise. Pour Disraeli, la politique est un art, et son tempérament d'artiste excelle dans le jeu parlementaire. [...]
[...] L'ère victorienne et le triomphe du libéralisme 1 I. L'idéologie libérale Chez les Anglais, se mêlent libéralisme et patriotisme. L'idéal de liberté (des individus, des groupes, de la nation), s'enracine dans une tradition politique ancienne. Il est devenu un véritable instinct national. L'attachement au libéralisme s'est en outre renforcé au fur et à mesure que les réformes ont étendus le domaine déjà vaste des libertés. Enfin, l'idéologie libérale bénéficie de l'influence de la philosophie utilitarienne de Bentham (années 80'). Son idéal du plus grand bonheur pour le plus grand nombre imprègne presque tous les milieux. [...]
[...] Au contraire, la seconde attitude correspond à la déontologie politique de Gladstone. Mais il ne faut pas pousser l'identification trop loin. Chacun des personnages a intégré dans son comportement des aspects de l'une et l'autre attitude. Gladstone n'a pas échappé à l'ambition ou au calcul, et Disraeli n'était dépourvu ni de principes ni de convictions. [...]
[...] Il est l'archétype du libéralisme victorien (respectabilité vertueuse et digne, raideur un peu compassée, esprit religieux et moralisateur). Il part de positions conservatrices, puis, sous l'influence de Peel, soutient le libre-échange et évolue vers le parti libéral dont il devient le leader en 1866. En vieillissant, il inclinera plus nettement vers des positions radicales. Gladstone a toujours voulu placer son action sous le signe des principes en faisant appel aux grandes valeurs (bien, droit, justice, vérité). Il était exaspéré par le cynisme et le manque de conviction de Disraeli (qui le taxait d'hypocrite). [...]
[...] Les journaux, en majorité des organes d'opinion, répandent la connaissance des affaires publiques et stimulent les discussions, contribuant ainsi à la lente démocratisation du pays. Il n'existe aucune censure et les poursuites sont très rares. Grâce à l'abaissement des prix et à l'augmentation de la demande du public, la circulation des journaux augmente. Elle passe de 33 millions d'exemplaires (par an) en 1829, à 70 millions en 1850. En tête, le Times ( exemplaires en 1861) qui donne le ton à l'opinion. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture