Ce mépris des traités internationaux permit aux anglais de se présenter comme les défenseurs du droit et de la justice, sans que cela ne masque des buts de guerre très réalistes. La crainte de voir l'Allemagne demeurer la puissance dominante en Europe associée à la perception exacerbée qu'avaient les hommes d'affaires britanniques de l'avance prise par l'Allemagne, amena l'idée qu'il fallait abattre la puissance allemande partout où elle pouvait constituer une menace pour l'empire des Indes (au Moyen-Orient, en Afrique, et en Océanie) (...)
[...] Le règlement du conflit A. La position anglaise Lloyd George abordait la conférence de Paris, qui s'ouvre à Paris en janvier 1919, avec de solides atouts : sa part prise dans les offensives qui assurèrent le succès des alliés entre août et novembre 1918, et sa victoire électorale remportée en décembre 1918. Ses vues s'étaient cependant modifiées depuis 1917 : l'opinion publique anglaise avait évoluée vers plus d'indulgence envers l'Allemagne, et les milieux de la city avaient peu d'intérêt à écraser le pays sous le poids des dommages. [...]
[...] Les nécessités stratégiques imposèrent par ailleurs des engagements imprudents ou contradictoires. Un traité secret entre l'Italie et l'Entente lui promettait pour prix de son entrée en guerre, le Trentin, le Tyrol, l'Istrie, le littoral Dalmate, l'Albanie et les îles grecques du Dodécanèse. Au proche Orient, les anglais pour affaiblir l'empire ottoman poussèrent les populations arabes à la révolte en promettant au chérif de la Mecque de le reconnaître roi d'un grand royaume arabe Les choses se compliquèrent lorsque le ministre des affaires étrangères voulut concilier à la cause des alliés une opinion juive très germanophile en déclarant que le gouvernement de sa majesté envisageait favorablement l'établissement en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif Enfin, les anglais firent mine de se rallier aux 14 points du président Wilson, présentés en janvier 1918. [...]
[...] L'Angleterre en guerre A. Le cadre politique Les anglais entrèrent en guerre dans une atmosphère d'union nationale, et les rares voix pacifistes furent réduites au silence comme le leader du parti travailliste Ramsay Macdonald, contraint de laisser à Arthur Henderson. En mai 1915, Asquith décida d'associer les autres partis au gouvernement et l'année suivante, en butte aux critiques de son rival Lloyd George, il démissionna à son profit. Celui ci concentra alors de plus en plus de pouvoir entre ses mains, n'hésitant pas à court-circuiter ses propres ministres ou le Parlement. [...]
[...] L'Angleterre à l'épreuve du premier conflit mondial (1914-1918) La crise d'août 1914, met fin à un siècle de paix européen (si l'on exclut les petits conflits). Guerre longue et totale > il fallu organiser l'effort de guerre, ce qui induisit des comportements nouveaux, dont l'impact ne fut pas immédiatement perçu. I. Les buts de guerre A. La Guerre pour la Belgique ? 4 août 1914, 23h : déclaration de guerre de l'Angleterre à l'Allemagne jours après celle de l'Allemagne à la France > n'a rie d'un soutient automatique. [...]
[...] Elle se partagea aussi les colonies allemandes d'Afrique avec l'Afrique du sud, l'Australie reçut la nouvelle guinée, et la Nouvelle-Zélande les îles Samoa. Enfin, les Dominions se virent représentés à la SDN. Figurant dans les rangs des vainqueurs de 1918, l'Angleterre semble être au faîte de sa puissance, sans avoir connu la guerre sur son sol. Dans le même temps, la Russie était en proie à la guerre civile, l'Allemagne démantelée, et les américains semblaient revenir à leur isolationnisme > apothéose pour l'Angleterre. [...]
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