Le Saint-Empire romain germanique, détruit par Napoléon en 1806, était le Ier Reich. Le IIe Reich, fondé en 1871, marque le triomphe de la «Petite Allemagne» et ne comprend pas les dix millions d'Allemands d'Autriche ou des provinces baltes de l'Empire russe. L'Autriche-Hongrie, issue du Compromis de 1867 entre Allemands d'Autriche et Hongrois, demeure, selon le mot de l'historien Treitschke, "l'énorme possession de la famille des Habsbourg", où vivent une douzaine de peuples.
L'Empire construit par Bismarck est une réunion de rois et de princes présidée par le souverain de la Prusse, Guillaume Ier de Hohenzollern. En fait, le chancelier Bismarck et le Reichstag, «parlement de l'Empire» élu au suffrage universel, ont tous les pouvoirs en politique extérieure, diplomatie et armée, et s'en octroient de considérables en politique intérieure, finances et législation sociale.
Bismarck, qui veut imposer la primauté de la Prusse, se heurte à la fois aux catholiques, contre lesquels il a édicté la législation anticléricale du Kulturkampf, "le combat de la culture", abandonnée en 1878, et au mouvement ouvrier, mené par la social-démocratie, qu'il combat par des lois antisocialistes et une politique sociale hardie.
[...] Bismarck gouverne d'abord avec les libéraux et mène, grâce à leurs voix le Kulturkampf. A partir de 1879, il s'allie aux différents partis conservateurs. Cette dernière alliance lui permet de lutter contre les socialistes et d'appliquer une politique sociale conforme aux vues du patronat. Ces deux périodes se traduisent pour Bismarck par un échec. Lorsqu'en 1890, il se heurte à l'empereur Guillaume II, pour des raisons de politiques intérieures et extérieures, le vieux chancelier n'a plus qu'à donner sa démission le 19 mars 1890. [...]
[...] L'Allemagne et l'Autriche-Hongrie de 1871 à 1914 Le Saint-Empire romain germanique, détruit par Napoléon en 1806, était le Ier Reich. Le IIe Reich, fondé en 1871, marque le triomphe de la «Petite Allemagne» et ne comprend pas les dix millions d'Allemands d'Autriche ou des provinces baltes de l'Empire russe. L'Autriche-Hongrie, issue du Compromis de 1867 entre Allemands d'Autriche et Hongrois, demeure, selon le mot de l'historien Treitschke, «l'énorme possession de la famille des Habsbourg», où vivent une douzaine de peuples. [...]
[...] Alliée de l'Allemagne au sein de la Duplice, imposée par Bismarck en 1879. Vienne est soumise à la politique dominatrice du Reich de Guillaume II. Lors de la crise de juin 1914, sous la pression de l'Allemagne, Autriche- Hongrie se résout à envoyer un ultimatum à la Serbie, protégée de la Russie et. par le jeu des alliances, la Première Guerre mondiale éclate. L'attentat de Sarajevo : Le dimanche 28 juin 1914, le prince héritier d'Autriche-Hongrie, l'archiduc François-Ferdinand (1863-1914), vient inspecter des manœuvres militaires en Bosnie-Herzégovine, annexée par l'Autriche en 1908. [...]
[...] L'Autriche-Hongrie et ses nationalités Le Compromis de 1867 établit, dans les dix-sept Lander, de l'Autriche, une Constitution avec un gouvernement à Vienne, deux assemblées, et dix-sept diètes. En Hongrie, cet accord rétablit la Constitution de 1848 avec un ministère responsable devant la Diète, composée de la Chambre des magnats et de celle des députés. Le suffrage est très complexe. En Autriche, il ne devient universel qu'en 1907 et, en Hongrie, il reste censitaire jusqu'à la Grande Guerre : seuls 6 à de la population sont électeurs. [...]
[...] En Hongrie, les Magyars (Hongrois) règlent dans un compromis, en 1868, leurs relations avec les Croates du royaume de Croatie-Slavonie, mais ils doivent aussi faire face aux Roumains de Transylvanie, aux Slovaques dans les Carpates, aux Serbes du sud de la Hongrie, en Vojvodine. Les Roumains sont les plus revendicatifs, mais les Hongrois pratiquent une politique de «magyarisation». Gyula Andrassy (1823-1890). ancien révolutionnaire de 1848-1849, se rapproche de l'Autriche et devient l'artisan du Compromis de 1867. Président du Conseil hongrois, il veille à l'émancipation politique de son pays. La Bohème-Moravie est inégalement peuplée de Tchèques et d'Allemands. Ces derniers, en 1848, sont majoritaires en ville. L'industrialisation inverse la situation. [...]
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