Agriculture française 1939 1995, agriculture industrielle, agriculture mondialisée, construction de l'Europe, agriculture coloniale, économie française, autosuffisance alimentaire, rapport Hénin, Seconde Guerre mondiale, pétrole vert
A la veille de la Seconde Guerre mondiale, l'agriculture passe pour occuper une place prépondérante dans l'économie française. Sur les billets de cent francs émis en 1938 figure ainsi au verso l'allégorie de l'agriculture au côté de celle du commerce, témoignant de la volonté française de donner du pays une image de nation agricole. L'agriculture, au sens étroit, désigne le travail de la terre en vue de la production de végétaux et de l'élevage d'animaux utiles à l'homme et notamment à son alimentation.
Plus généralement, lorsqu'on parle d'agriculture, on entend également l'ensemble des personnes (agriculteurs) ainsi que des organismes (entreprises, syndicats, corporations, etc.) qui pratiquent cette activité, et les techniques de culture agricole. L'agriculture, donc, est un monde : on parle bien de "monde agricole". Certes, en 1939, la France est déjà un pays majoritairement industriel (qu'on se rappelle le mouvement du Front populaire, majoritairement, mais pas seulement, ouvrier) : mais, même si l'agriculture n'est plus la composante principale de la société française, elle lui reste essentielle, notamment sur le plan culturel.
[...] L'agriculture dans les colonies françaises : joue un rôle majeur pendant et après la Seconde Guerre mondiale, ce qui est l'une des causes des difficiles obtentions d'indépendance. - Dès la fin de la Première Guerre mondiale, l'agriculture coloniale a connu un formidable essor, l'empire devenant le premier partenaire commercial de la France. En 1939, la France importe de son café et de ses céréales de ses colonies, contre et en 1929 ; l'Afrique du Nord est le quatrième producteur mondial de vin, les plantations de caoutchouc en Indochine sont la source principale de matières premières pour Michelin, etc. [...]
[...] Pour cause, l'agriculture connaît une diminution relative de sa part dans la production française (de du PIB en 1946 à en 1975). En effet, l'augmentation de la part des dépenses des ménages consacrée à l'alimentation est moindre par rapport à celle consacrée aux produits industriels et aux services, alors que dans le même temps, la production agricole a connu de plus grands gains de productivité que ces deux secteurs par an en moyenne). Autrement dit, l'agriculture française est passée d'une situation de pénurie à la sortie de la 2GM à une situation de surproduction dès les années 1960. [...]
[...] L'agriculture modernisée est confrontée à de nouvelles difficultés - 1980 : scandale du veau aux hormones + rapport Hénin (chercheur à l'INRA) qui dénonce la pollution des eaux par l'agriculture. C . qui l'obligent à nouveau à s'adapter - 1984-1995 : adaptation au marché mondial • 1984 : quotas laitiers européens • 1992, suite au traité de Maastricht qui a placé l'UE sous le signe d'un « Marché unique » : réforme de la PAC : baisse des prix à l'exportation en créant un effet dumping (subventions à l'exportation) pour s'adapter au prix mondial. [...]
[...] Certes, en 1939, la France est déjà un pays majoritairement industriel (qu'on se rappelle le mouvement du Front populaire, majoritairement, mais pas seulement, ouvrier) : mais, même si l'agriculture n'est plus la composante principale de la société française, elle lui reste essentielle, notamment sur le plan culturel. Il y a encore un monde agricole dont témoignent nombre d'œuvres, comme par exemple le Journal d'un curé de campagne de G. Bernanos (1936). Domine la production agricole des petits exploitants, quasi archaïque, ainsi que, il ne faut pas l'oublier, celle des grandes exploitations coloniales. [...]
[...] Le monde agricole est fragilisé. - 1974 : le 1er choc pétrolier met en évidence la grande dépendance de l'agriculture vis-à-vis du pétrole dont elle fait grande consommation (machine, engrais, minéraux, etc.). Preuve que l'agriculture française est dorénavant insérée dans le système mondial. - Août 1976 : impôt sécheresse ( aide de 2,2 milliards, financée par une majoration de de l'impôt sur le revenu au-dessus d'un seuil défini. Tellement impopulaire qu'on l'évoque depuis 30 ans comme une menace à chaque accident climatique. [...]
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