De 1850 à 1939, l'industrialisation se poursuit en Europe et en Amérique du Nord, grâce à l'apparition de nouvelles technologies. L'industrialisation améliore profondément l'économie des sociétés occidentales : les produits industriels ne sont plus produits dans des ateliers, mais par des machines, en série, dans de vastes usines.
La fabrication des nouveaux produits industriels oblige les entreprises à s'agrandir et à se réorganiser. L'industrialisation progresse malgré l'alternance de cycles et de crises qui entraîne une intervention croissante des États dans l'économie.
La seconde industrialisation consolide la domination de la bourgeoisie capitaliste tandis que s'accroît un monde ouvrier qui se constitue en classe sociale. Mais une catégorie nouvelle devient peu à peu le pivot de la société : les classes moyennes. L'urbanisation s'accélère et les grandes métropoles se multiplient. La ville se transforme et s'adapte à l'ère des masses.
Face à l'opulence des grandes villes, la précarité est vécue d'autant plus durement : la question sociale occupe tous les débats. La contestation socialiste se diffuse et le monde ouvrier s'organise.
[...] Les syndicats organisent la lutte et revendiquent une amélioration des salaires et une baisse du temps de travail. Ils jouent un rôle d'éducation des ouvriers, cette solidarité à travers les bourses du travail. Ils représentent diverses tendances ; socialisme, anarchisme, christianisme social. A la fin du XIXe siècle, les socialistes s'organisent en partis : le SDP allemand en 1875, la SFIO en France en 1905, ou le Labour Party créé à l'initiative des syndicats en 1906. Ils se divisent autour de la stratégie politique à suivre : la non-participation au gouvernement et la préparation de la révolution ou la participation aux élections pour impulser des réformes. [...]
[...] Le Play est le principal représentant du traditionalisme en France. D'autres courants, sans remettre en cause le libéralisme, s'inquiètent de ses excès. L'Église catholique, avec l'encyclique Renum Novarum du pape Léon XIIIe, veut réconcilier le capitalisme et les valeurs chrétiennes de solidarité, et initie le christianisme social. A titre individuel, des patrons paternalistes cherchent à améliorer les conditions de vie de leurs ouvriers. Dans les années 1930, des théoriciens libéraux comme Keynes proposent que l'État régule les lois du marché génératrices de trop grandes inégalités Le mouvement ouvrier s'organise Le combat ouvrier s'est d'abord exprimé en dehors de toute structure, par grève, illégale en France jusqu'en 1864. [...]
[...] De nombreuses petites et moyennes entreprises continuent à prospérer dans certains secteurs comme le luxe. Mais à leurs côtés, apparaissent de grandes entreprises dans les secteurs clés de l'industrialisation : au Creusot, l'entreprise de métallurgie Schneider emploie déjà personnes en 1870. A partir des années 1880, les nouvelles technologies, le coût croissant des recherches et des machines, obligent les entreprises à s'agrandir L'entreprise accroît son capital pour s'agrandir L'accroissement des besoins financiers des entreprises et des échanges internationaux implique une augmentation de la monnaie en circulation. [...]
[...] La ville se transforme et s'adapte à l'ère des masses Le triomphe de la grande ville Progressivement, la majorité de la population des pays industrialisés devient citadine. Le taux d'urbanisation atteint en Grande-Bretagne dès 1850, en 1910 en Allemagne. En France, il faut attendre 1931. Les secteurs de la seconde industrialisation, plus encore que ceux de la première, sont urbains. L'urbanisation est également favorisée par la tertiarisation de l'économie. Au tournant du siècle, le développement des transports urbains permet l'étalement des banlieues, ou suburds aux États-Unis. Ce phénomène s'accompagne d'une ségrégation sociale de plus en plus marquée dans l'espace. [...]
[...] Pour d'autres, sa brutalité justifie la remise en cause du capitalisme. Pour Keynes, la grande dépression des années 1930 montre la nécessité de faire correspondre l'offre et la demande, d'élever le niveau de vie de la population pour lui permettre de consommer Les conséquences des crises Les faillites favorisent la concentration des entreprises et une recrudescence des cartels : les secteurs industriels sont dominés par quelques grandes firmes puissantes. En 1914, la sidérurgie française est contrôlée par neuf sociétés. A partir de 1880, le protectionnisme s'étend à l'ensemble des États occidentaux, avec une hausse des tarifs douaniers et des quotas limitant les importations. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture