Afrique, tiers-monde, congrès panafricain, UNESCO Organisation des Nations Unies pour l'Éducation la Science et la Culture, Afro-Arabes, Afro-Asiatiques, ONU Organisation des Nations Unies, états d'Afrique, CNUCED Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement
Le Tiers monde est un concept né à Paris en 1952 dans une tribune publiée par Alfred Sovy. Il fait écho à l'idée d'un Tiers État qui naît lors de la Révolution française. Il est question d'apporter une aide économique aux pays anciennement colonisés, le terme fait son apparition en 1955, lors de la conférence de Bandung. On est en plein contexte de la Guerre Froide qui oppose les États-Unis et l'URSS. Au cours de cette conférence, les États présents (Afrique et Asie) décident de créer un "troisième espace" en parallèle du modèle des deux blocs formés par les deux puissances bipolaires que sont les USA (bloc de l'Ouest) et l'URSS (bloc de l'Est).
[...] Il y a une émergence d'une solidarité tiers mondiale qui, elle, regroupe tous les États. On a l'apparition d'un tissu de solidarités et d'un Panmouvement qui s'adresse à différents types de communautés avec une base identitaire (Panafricanisme, Panarabisme), religieuse (Panislamisme) ou idéologique (Internationales communistes). En 1927, déjà, les militants du PC allemand organisent à Bruxelles, un Congrès qui donne naissance à la Ligue contre l'Impérialisme et le Colonialisme. Ceux qui y participent (cf., Nehru, Chí Minh) joueront ensuite un rôle de premier plan dans la Conférence de Bandung. [...]
[...] L'Afrique donne au mouvement des non-alignés, différents leaders (Nasser, N'Krumah, Kenneth Kaunda. Les différents sommets ont lieu en Afrique. Deuxième sommet a lieu en Afrique puis à Luzaka, Zambie et à Dar Assalam, Tanzanie. En 1961, au cours du sommet de Belgrade États africains sur 40 participants. En quoi consiste le mouvement ? Mouvement qui regroupe les États en Afrique et en Asie et qui proclame le non-alignement. Les États souhaitent rester à l'écart de la compétition et souhaitent proposer une vision alternative à l'ordre mondial. [...]
[...] L'Amérique latine soutient toutefois l'Afrique sur les questions économiques. Après la mort de Nehru en 1964, la solidarité de l'Inde à l'Afrique s'affaiblit ; l'Inde est rapidement remplacée par la Chine qui fait partie du mouvement des non-alignés. En 1964, Zhou Enlai (président chinois) organise une tournée dans différents États d'Afrique pour y nouer des liens économiques (la Chine se présente comme la puissance dirigeante du Tiers monde depuis la rupture avec l'US et la nouvelle compétition qui s'opère entre les deux puissances communistes). [...]
[...] Cette solidarité remonte à 200 ans, elle est favorisée par la période coloniale et par l'expérience historique commune de ces États. De même, cette colonisation a reposé sur une idéologie raciale et le tiers monde solidarité entre les peuples colonisés et entre les « peuples de couleur » (cf., Premier Congrès panafricain). Il y a une dimension géographique, également, du tiers monde qui désigne les États de l'hémisphère sud. I. Comment est né ce processus de tiers-monde en Afrique ? Il s'agit d'un processus de solidarité à deux vitesses. [...]
[...] Les États se prononcent en faveur de la libération politique, économique et sociale complète. À l'ONU, ces États soutiennent toutes les résolutions dénoncent le colonialisme ainsi que différents mouvements de libération. Ils présentent une voie indépendante dans différents débats internationaux. Les différents débats portant sur la stratégie internationale à adopter [désarmement par exemple]. Bien des États rejettent par exemple le traité de non-prolifération qu'ils jugent avoir un caractère discriminatoire. Ils s'opposent aux USA sur l'institution du nouveau système monétaire international de Bretton Woods. [...]
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