Au 19ème siècle, les cartes du monde s'enrichissent progressivement des nouvelles découvertes. De nouveaux noms de fleuves et de rivières apparaissent sur le continent africain, mais celui-ci demeure pour beaucoup encore le « blanc de la carte », 'l'espace blanc' que décrit Joseph Conrad dans son récit Au coeur des ténèbres (1898). Ce récit de son expérience au Congo dans la période charnière de la colonisation européenne, cristallise tous les sentiments que suscitent alors l'Afrique en Europe, mélange de fascination, d'excitation de découverte de l'inconnu, mais aussi de peur et craintes d'un monde « sauvage », où il n'existerait aucune trace d'humanité. C'est précisément cette représentation du continent africain à l'époque qui va permettre de légitimer la colonisation européenne. Néanmoins, la colonisation, c'est à dire le processus d'expansion de domination politique, culturelle ou économique d'un ou plusieurs Etats- n'est alors pas quelque chose de nouveau. Seulement, la révolution industrielle et la croissance démographique sur le continent européen rendent possible une « deuxième colonisation » de l'Afrique dès les années 1880, qui aboutit à un véritable partage du continent. Ainsi, en quoi la colonisation européenne de l'Afrique de cette fin de 19ème siècle, constitue un bouleversement majeur dans l'histoire des relations entre l'Europe et l'Afrique, et marque le début d'une histoire agitée pour le continent africain ? (...)
[...] Constitution d'un Empire du sud vers le nord. - Avec la France, établissement de plusieurs conventions coloniales, en 1890 pour délimiter les sphères d'influence en Afrique. Paris peut ainsi occuper le Sahara centre-occidental. - Crise de Fachoda: au Soudan, le 18 sept 1898, le britannique Kitchener, qui a conquis Khartoum, se présente avec une armée anglo-égyptienne devant la ville de Fachoda, occupée par la mission du commandant français JB Marchand. Evacuation par les Français de Fachoda. Signature d'une Entente Cordiale (1904). [...]
[...] Mais enfin, signature de la convention, en vertu de laquelle l'Allemagne renonce à ses prétentions sur Maroc en échange partie Congo. Le partage de l'Afrique tend donc à devenir un enjeu majeur de la politique internationale. -Par ailleurs, résistances sont nombreuses: 70 ans pour pacifier les possessions françaises du Nord (soulèvements nombreux dans les tribus, sentiment permanent d'insécurité parmi les colons). Dès lors, comment comprendre les motivations d'une telle entreprise coloniale? Comment est-elle acceptée? Quelle en est la perception de la part des sociétés européennes? [...]
[...] En sept ans de 1893 à 1899, la France poursuit donc son objectif de fonder un Empire colonial en Afrique de l'Ouest (expansion de l'ouest vers l'est: Haut-Niger, Sénégal, Algérie, comptoirs du golfe de la Guinée . Au lendemain du Congrès de Berlin (qui pose les règles de partage de l'Afrique): la France multiplie les conquêtes vers l'ouest africain. Ensuite, création de l'AOF (Afrique occidentale française-1895), et AEF (Afrique équatoriale française- 1910). La France se dote d'institutions coloniales: le Conseil sup. des colonies 1883, l'Alliance française, l'Ecole coloniale 1889. [...]
[...] Réception de l'idée coloniale dans les sociétés européennes: soutien, oppositions, dénonciations? Soutien à la politique coloniale: le rôle du lobby colonial Lobby colonial (hommes d'affaires, industriels, militaires, écrivains) créent groupes de pression (ex Comité de l'Afrique Française en 1890, Eugène Etienne). Le "parti colonial" contribue à l'éducation coloniale française, via la presse: La politique coloniale et de la Ligue coloniale française (1907) = les propagandistes de l'idée coloniale Rôle des Eglises. L'opinion populaire et l'idée coloniale : le débat colonial - France: opposition à la colonisation dans les milieux de la droite conservatrice, marquée par la perte de l'Alsace, qui redoute que l'expansion coloniale détourne l'opinion de la revanche contre l'All. [...]
[...] Une colonisation raciste > Question du traitement des indigènes sur base des théories de la race. > Argument raciste indigènes justifie travail forcé: asservissement de populations entières. Ruine les paysans réquisitionnés par les autorités coloniales. Les humiliations et châtiments corporels= quotidien des populations africaines. La mémoire des peuples africains stigmatise cette période comme étant pire que l'esclavage Un impérialisme économique abusif > Un développement économique limité et un frein au progrès: deux bouleversements majeurs, la désindustrialisation et la spécialisation agricole non vivrière. [...]
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