Avant la Révolution française, de nombreuses entités découpent le territoire français : les circonscriptions administratives, militaires, ecclésiastiques, judiciaires, fiscales. Il est d'autant plus difficile de s'en référer qu'elles ne correspondent pas toutes aux mêmes divisions géographiques. On peut plutôt parler de division provinciale, dont l'origine est historique ou culturelle. En effet, les origines de ces provinces se fondent sur leurs provinces ou sur leur identité linguistique.
[...] A partir des années 1700, des voix s'élèvent contre cette division historique des départements français et réclament une redistribution du territoire, à partir d'un quadrillage régulier. En 1787, un édit royal autorise la création d'assemblées nationales et encourage celles-ci à se diviser en département. La Bretagne en comptera Finistère, Morbihan, Ille et vilaine, Loire inférieure et Côtes-du-Nord. En Septembre 1789, l'abbé Sieyès, membre du Tiers-état, propose à l'Assemblée Nationale une nouvelle division géographique du territoire sur une base très simple (montrer carte). [...]
[...] Cette organisation a été proposée par Jean Cassini. Son but premier était de redynamiser le territoire français avec des administrations plus locales, mais également un but non avoué de retirer du pouvoir aux provinces, dont les pouvoirs étaient considérés par lui comme provenant des privilèges de l'aristocratie locale Une évolution constante L'Assemblée Nationale constituante, qui est composée, comme nous l'avons vu en CM, en majorité de bourgeois, entreprend donc cette vaste réforme en appliquant à un nouveau modèle territorial des idées de philosophes et économistes du XVIIIe siècle. [...]
[...] Au regard des statistiques fournies sur la participation électorale de ces élections, la Bretagne peut paraitre être une géopolitique de la Révolution française Nous allons donc voir ce que ressort de ces statistiques et résultats en Bretagne, avec quelques points plus importants sur le Finistère. Le premier scrutin post-révolution est une élection municipale en Janvier- Mars 1790. La participation en Bretagne montre un vrai engouement pour le pouvoir politique, et donc pour les bénéfices de chacun de la révolution. La participation globale est de près de 60% en Bretagne. [...]
[...] La Bretagne reste très largement au-dessus de la moyenne nationale pour la proportion de cette catégorie ; - Les hommes de loi sont très peu représentés dans la région pour les gens d'affaires ; Pour comprendre les différences du pourcentage de votants selon les régions, nous pouvons observer que le conflit religieux qui avait lieu à ce moment-là n'a eu que très peu d'incidences. Dans 3 départements ( et aucun changement n'a eu lieu. Mais dans le Morbihan, on constate que le taux de participation est plus faible là où il y avait moins de jureurs. On peut aussi voir les cassures au sommet de l'état. [...]
[...] A Rennes et à Nantes, la participation n'est respectivement que de 39% et 29%. On peut donc constater une fracture entre la basse-Bretagne et la haute-Bretagne. L'ouest de la province a surpassé l'est, situation que l'on retrouve également étrangement à l'intérieur des départements, comme dans le Finistère ou les Côtes-du-Nord. Comme nous l'avons déjà dit, le résultat de ces districts provient d'une mobilisation politique intense sur les districts ou la participation est la plus élevée. Dans les chefs lieu de département, les maires furent choisis parmi des hommes de loi (Rennes, Vannes et Quimper), des négociants (Nantes) ou des médecins (Saint-Brieuc). [...]
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