A l'échelle européenne, la Grande famine irlandaise est sans équivalent au XIXe. Elle constitue donc un des éléments majeurs de l'histoire européenne du XIXe, d'autant plus frappant qu'il est survenu à une époque de changements économiques considérables, dans les domaines industriel et agricole ; et dans un siècle de forte croissance de l'activité économique et de la production mais aussi du niveau de vie (...)
[...] Seule la moitié de la production des pommes de terre était consommée par des humains, le reste servant à nourrir un ou des porcs. Déroulement de la crise Crises graves parfois, comme celle de 1740 causée par un froid excessif : 310 à morts, sur une population de d'habitants (soit 13 à 20% de victimes). Mais il s'agissait en général d'évènements brefs. Au contraire, dans les années 1840, la gravité de la crise est venue de son extension dans le temps, et de l'incapacité du gouvernement anglais à apporter de manière durable les secours nécessaires. [...]
[...] La maladie apparaît en 1843 aux USA, et passe en 1845 en Europe (Belgique en juin, Irlande dès la fin de l'été). Destruction partielle de la récolte en 1845, maladie plus précoce en 1846 détruisant presque entièrement la récolte, entrainant un manque de semences pour 1847 de la production normale), à nouveau destruction quasi complète de la récolte en 1848 (malgré l'importation de semences d'Écosse), puis la situation se rétablit. Il fallut cependant attendre le début des année 1850pour que la production de tubercule retrouve des niveaux normaux. [...]
[...] Il n'était de plus pas question pour lui de consacrer des dépenses excessives en faveur de l'Irlande au dépens de la GB ou mêm de l'Empire. Trevelyan écrivit qu'il fallait empécher le peuple de s'habituer à dépendre du gouvernement Des efforts considérables furent faits, avec des importations massives de grains, mais de manière irrégulière et peu cohérente. De plus, les populations refusèrent dans un premier temps des nourritures auxquelles elles n'étaient pas habituées (cas du maïs en 1845 par exemple). [...]
[...] Le célibat masculin s'accrut encore plus fortement. L'Irlande connut donc à partir de la seconde moitié du XIXe siècle un système démographique spécifique dans lequel s'additionnaient pour faire reculer la population globale un important célibat, des mariages tardifs, et une forte émigration. L'Irlande connut donc une évolution démographique tout à fait particulière : à partir de 1850, ce fut le seul pays européen dont la population connut un déclin continu jusqu'à atteindre un minimum historique en 1926 avec d'habitants. Conséquences sociales : de nombreux soulèvements agraires et une forte hausse de la criminalité. [...]
[...] Il faut leur ajouter des causes diverses qui représentent près du tiers des décès, liées à l'affaiblissement des organismes. L'île perdit de 1845 à de sa population. Il y eut un changement très marqué des comportements démographiques Irlandais, qui se mit en place au lendemain de la famine et dura jusqu'au dernier tiers du XXe siècle. Le recul de la nuptialité féminine est un bon exemple : entre 45 et 54 ans des femmes irlandaises étaient mariées au milieu du XIXe siècle ; seulement 75% à la veille de la Première Guerre mondiale. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture