1915, Première Guerre mondiale, front, soldats, tranchées, organisation militaire
L'expérience des soldats du contingent fut extrêmement variée au cours de la Première Guerre mondiale. En réalité, il n'y a pas grand sens à parler d'armées quand on examine le conflit du point de vue du soldat. La plupart des hommes connaissaient bien un très petit secteur du front et à peu près rien sur tout le reste. C'était inévitable dans une guerre sur une telle échelle.
La forme et les détails de l'organisation militaire variaient considérablement, au sein d'une même armée et d'une armée à l'autre. Mais, pour apprécier les limites du champ de vision du simple soldat, nous considérerons l'organisation et la chaîne hiérarchique au-dessus de lui.
[...] En 1916, l'armée allemande créa de nouvelles troupes d'assaut ou Sturmtruppen. Les hommes qui avaient l'esprit d'initiative étaient choisis pour les patrouilles, l'attaque des tranchées et autres opérations offensives. Ils étaient organisés en compagnies d'assaut comprenant un officier et environ 120 hommes, et furent utilisés pour la première fois en 1916 à Verdun, et plus tard, de façon plus étendue, sur tout le front occidental. En plus des unités d'infanterie, les troupes du front étaient soutenues par le corps de mitrailleurs, dont les détachements occupaient les points stratégiques du front. [...]
[...] Cela lui donnait le droit de commander sur le champ de bataille, mais aucun des privilèges des officiers. La grande majorité des hommes mena la guerre au niveau de l'escouade, de la section, du peloton ou de la compagnie. Les unités supérieures étaient bien trop grandes pour empiéter directement sur la vie quotidienne du soldat. La liste des pertes s'allongeant et de nouvelles recrues affluant constamment, le champ de vision du soldat et ses attachements restaient inévitablement liés au groupe restreint des hommes avec lesquels il servait. [...]
[...] D'autres articles se moquaient de l'absurdité des attitudes des civils vis-à-vis de la guerre et des comptes rendus qu'ils faisaient de la guerre. Les articles empreints de chauvinisme publiés dans les journaux étaient parodiés. Les pacifistes y étaient également conspués. Des hommes politiques travaillistes étaient caricaturés sous les traits d'innocents qui ne savaient rien de la guerre. Les officiers de l'état-major y étaient brocardés en permanence. Le B.E.F. Times du 8 septembre 1917 définissait ''quelques termes militaires'', parmi lesquels: ''RATÉS – Il y en a de deux espèces : l'obus qui n'explose pas à l'impact ; et – ils sont malheureusement plus nombreux dans la seconde espèce – ceux qui touchent un gros salaire et explosent sans raison. [...]
[...] Une énorme structure de relève et de renfort était donc absolument essentielle. Cela signifiait que toutes les unités de l'armée devaient y aller à leur tour, et, par conséquence, les nouvelles unités ne savaient pas grand chose du terrain, des conditions et autre détails de la bataille. L'armée française finit en fait par ressembler à une chaîne gigantesque, une noria, qui passait par Verdun dans ce qui semblait être un cercle sans fin. Verdun fut le cas extrême de la guerre des tranchées dans ce qu'elle a eu de plus intense et de plus horrible. [...]
[...] Une masse de simples soldats Telle était la théorie. En pratique, la situation était beaucoup plus fluctuante et les unités gardaient rarement le nombre d'hommes prescrit. En outre, incombait souvent aux jeunes officiers la responsabilité de commander de plus grandes unités. Ainsi pendant la guerre était-il normal qu'un régiment fut dirigé par un commandant, un bataillon par un capitaine et une compagnie par un lieutenant. De plus un sous-officier – par exemple, l'adjudant ou Feldwebel – pouvait provisoirement être promu au rang d'officier s'il avait eu 12 années de service avant la guerre. [...]
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