1914, guerre, avant-guerre, recrutement, armée britannique, volontaires
En 1914, la principale préoccupation des militaires était de savoir comment avoir le plus grand nombre possible d'hommes sous les drapeaux et en campagne. Cela exigeait l'examen minutieux de trois facteurs différents : la taille et la pyramide des âges de la population masculine ; la propension des hommes à s'enrôler, soit comme conscrits comme dans la plupart des pays, soit comme volontiers comme en Australie et en Nouvelle Zélande tout au long de la guerre, au Canada jusqu'en 1917 et en Grande-Bretagne de 1914 à 1916 ; les aptitudes physiques des recrues. Plus tard, un quatrième facteur pèserait lourd sur les effectifs ; la nécessité d'équilibrer les besoins industriels et militaires. Cependant, ce point n'était pas sérieusement envisagé en 1914, parce que tout le monde pensait que la guerre serait terminée avant Noël.
[...] Ce sont en partie les raisons qui influencèrent le plan Schlieffen : il prévoyait de vaincre l'ennemi occidental – moins nombreux mais militairement plus fort – avant que l'ennemi oriental – moins dangereux mais plus nombreux – eût pleinement mobilisé la masse de ses forces armées et fût entré en guerre. L'avantage initial de l'Allemagne sur la France en matière de commandement, de matériel et d'effectif était insuffisant pour lui donner la victoire de 1914. Et, sans une issue décisive et rapide, tous les pays combattants avaient assez d'effectifs pour mener une guerre de grande envergure et continuer à se battre pendant des années. Qui est allé à la guerre et pourquoi ? Bien sur, cela n'était vrai que si tous les hommes appelés ou susceptibles de l'être s'enrôlaient vraiment. [...]
[...] Ce qui aggravait encore les choses, c'est que le taux français des naissances était sensiblement inférieur à celui de l'Allemagne. La faiblesse de la fécondité constituait une menace stratégique qui conduisait de nombreux commentateurs à prédire la disparition ultime de la race française. Les implications étaient également sérieuses pour les planificateurs militaires. La conscription commença bien avant la guerre dans les deux pays. En 1906, l'Allemagne avait appelé plus d'un 1,2 million d'hommes sous les drapeaux. La même année, la France ne put recruter que nouveaux soldats. [...]
[...] D'autres explosions. Les balles pleuvent, ricochent sur les gamelles, un bidon est percé et son vin gicle ; une fusée vrombit un long moment dans l'air. La tête sur mon paquetage, je jette un coup d'œil à mes voisins ; ils sont haletants, secoués de tremblements nerveux, leur bouche est contractée dans un rictus hideux, ils claquent des dents : les visages, convulsés de terreur, me rappellent les gargouilles grotesques de Notre-Dame ; prostrés dans cette position bizarre, les bras croisés sur la poitrine et la tête en dessous, ils ressemblent à des condamnés offrant leur cou au bourreau . [...]
[...] 1914 : La guerre des illusions Introduction La croissance de la population d'avant-guerre II) Qui est allé à la guerre et pourquoi ? III) Les modèles de recrutement des volontiers IV) Les groupes spéciaux La structure sociale de l'armée britannique VI) La guerre ou l'aventure : la fin d'un mythe En 1914, la principale préoccupation des militaires était de savoir comment avoir le plus grand nombre possible d'hommes sous les drapeaux et en campagne. Cela exigeait l'examen minutieux de trois facteurs différents : la taille et la pyramide des âges de la population masculine ; la propension des hommes à s'enrôler, soit comme conscrits comme dans la plupart des pays, soit comme volontiers comme en Australie et en Nouvelle Zélande tout au long de la guerre, au Canada jusqu'en 1917 et en Grande-Bretagne de 1914 à 1916 ; les aptitudes physiques des recrues. [...]
[...] Un cavalier lâche ses étriers, roule de sa monture, reste étendu, immobile. Rapidement, revenant de l'effet à la cause , nous prenons conscience de l'imminence du danger. Cette première victime, ce hussard, disparu en une seconde, nous déconcerte. Nous savions qu'il y avait quelques tués dans toutes les batailles, et cependant nous étions tous dans un état si joyeux d'insouciance que nous étions abasourdis en présence de ce malheur soudain. Je vois le sourire de mes camarades se figer sur leurs lèvres. Les explosions se rapprochent de quelques mètres. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture