France châtelaine, 1820 - 1827, France ultra, Villèle, Restauration, opposition de gauche
Le projet d'une modernisation à la fois économique et institutionnelle de la France, fondée sur un compromis raisonnable entre le passé et la société née de la Révolution ne franchit pas, en dépit de sa cohérence politique, le cap des années 1820.
Pas de véritables points d'appui et une charte non acceptée par la droite.
Vote censitaire trop étroit pour pouvoir convaincre les classes moyennes.
[...] Villèle la réaction 1828 : Villèle domine la vie politique. Le président du Conseil peut s'appuyer sur une majorité de droite qui se renforce au rythme du renouvellement du cinquième de la Chambre des député et grâce au système du double vote. La nomination de nouvelles fournées de pairs ultras fait basculer à droite la Chambre des pairs, jusque là le refuge d'une aristocratie plus modérée. Epuration de l'administration : de nombreux préfets écartés le général Foy démis de son poste d'inspecteur général de l'infanterie. [...]
[...] 1820 1827 : la réaction de la France châtelaine I. Le virage à droite de la Restauration La menace d'une opposition de gauche. Le projet d'une modernisation à la fois économique et institutionnelle de la France, fondée sur un compromis raisonnable entre le passé et la société née de la Révolution ne franchit pas, en dépit de sa cohérence politique, le cap des années 1820. Pas de véritables points d'appui et une charte non acceptée par la droite. Vote censitaire trop étroit pour pouvoir convaincre les classes moyennes. [...]
[...] Abandonné par le roi qui cède à sa famille et au parti dévot. Conséquences : Decazes doit partir le 20 février 1820. Retour de Richelieu, qui s'entoure de modérés (le comte Siméon, Serre et Pasquier). Mais prisonnier d'une extrême droite mobilisée, particulièrement dans le midi. Celle-ci obtient un ensemble de lois repressives : suspension des libertés individuelle, en autorisant la détention sans jugement des personnes prévenues de complot. Presse mise à l'autorisation préalable et à la cenure. L'université est mise sous surveillance. [...]
[...] Des ouvrages alimentent une culture commune partagée par les tenants de la droite : Edmond Burke, Réflexions sur la Révolution française défend une conception aristocratique de la société, rejet de la raison individuelle, rejet de la notion universelle des droits de l'homme au profit de la communauté Joseph de Maistre, Considérations sur la France idée que le destin de la France est réglé par un ordre providentiel sur lequel les constructions politiques, les droits de l'individu, les constitutions écrites n'ont aucune prise. Louis de Bonald, La Théorie du pouvoir politique et religieux condamnation de l'individualisme et l'égalitarisme révolutionnaire, destructeur d'une société naturellement organisée et hiérarchisée en corps, en famille, en métiers. Volonté de rétablir durablement la domination de l'aristocratie. [...]
[...] ATTENTION : Pas une volonté de rétablir l'Ancien Régime à l'identique. Les ultras sont les héritiers d'une réaction aristocratique qui a combattu vivement la centralisation imposée par l'absolutisme. désir d'une royauté décentralisée imprégnée d'un esprit féodal enjolivé par la mode romantique du temps. Le roi puissant et paternel devra y respecter les libertés des ordres, des corps intermédiaires, des provinces, cadres dans lesquels s'organise la France des châteaux. Le parti des ultras Dès 1815, les ultras sont organisés en véritable parti et cela d'autant plus vite que la ligne politique de Louis XVIII ne correspond pas à leurs vœux. [...]
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