Seconde partie de Voyage en France en 1787-1788-1780, Arthur Young, 1931, commentaire de texte, développement de l'agriculture au 18e siècle, France, Angleterre, Ancien Régime, révolution agricole, culture en jachère, Louis XIV, mutations techniques, crises frumentaires, sociétés d'agriculture
La seconde partie du XVIIIe siècle est marquée par des améliorations significatives de l'agriculture en France, mais aussi dans toute l'Europe et notamment en Angleterre. Ce texte est extrait de l'oeuvre "Voyages en France en 1787-1788-1789" écrite par Arthur Young. Cette œuvre a été traduite et annotée par Henri Sée en 1931. L'œuvre "Voyages en France" se divise en deux parties, la première contient le journal proprement dit des trois voyages exécutés en France. Cette partie est pleine de renseignements sur l'aspect du pays parcouru, les villes, les routes, les campagnes, sur les mœurs et l'esprit de la société française. Dans la seconde partie sont développées des considérations générales sur l'état de l'agriculture en France, c'est de cette partie qu'est extrait le texte.
Tout ce chapitre d'Arthur Young constitue l'une des sources les plus importantes, en ce qui concerne les rotations des cultures en France au XVIIIe siècle. Arthur Young est un savant, agronome et agriculteur anglais, né en septembre 1741, à Londres. Auteur de nombreux ouvrages sur l'agriculture, l'économie, les statistiques sociales, et militant pour les droits des travailleurs agricoles, il eut de son vivant une grande renommée. Au XVIIIe siècle, se développe en Angleterre ce qui pourrait être qualifié de révolution agricole, avec notamment l'apparition d'un véritable engouement pour l'agronomie. Arthur Young en fait partie, curieux des techniques pratiquées dans d'autres régions ou dans d'autres pays ; il entreprend plusieurs voyages qui le conduisent à sillonner l'Angleterre, l'Irlande, le Pays de Galles, mais aussi la France, l'Italie et l'Espagne.
[...] Ses récits sont publiés en 1792 sous le nom de Travels in France (Voyages en France) et livrent des informations précieuses sur la France rurale. Cet engouement pour l'agronomie qui se développe en Angleterre se propage aussi en France avec les idées des Lumières, au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Cela se traduit par de réels progrès agricoles en France, mais ses mutations restent lentes. Arthur Young, dans ce texte, critique le système de culture français par rapport à celui de l'Angleterre. [...]
[...] Le souci d'assurer une autosuffisance locale conduisait à semer des céréales partout. Il dit aux lignes suivantes « Une vaste population et des subsistances que l'expérience a prouvé précaires en ont été probablement la cause ». En effet, les céréales sont une véritable obsession pour la population, car elles appréhendent le retour d'années de crise et notamment des crises de subsistance (1661-1662, 1693-1694 et le Grand Hiver de 1709). La nécessite d'assurer une récolte abondante en gros grain sans épuiser le sol rend indispensable une rotation des cultures où, en fonction des aptitudes des terroirs, de l'état des techniques et de la fertilité du sol, l'on évite la répétition d'une céréale sur une même parcelle tout en accordant régulièrement à celle-ci un temps de repos. [...]
[...] En France, l'agronomie est à la mode à partir du milieu du siècle. Les ouvrages sur le sujet se multiplient et connaissent un grand succès, par exemple en 1750, le traité de la culture des terres de Duhamel du Monceau, qui diffuse les idées de Jethro Tulle. Des périodiques apparaissent notamment, de 1751 à 1772, le Journal économiques, et à partir de 1763, la Gazette d'agriculture. La plupart de ces publications préconisent l'imitation des agricultures anglaises et hollandaises, considérées à cette époque comme les plus avancées d'Europe. [...]
[...] Il s'agit souvent d'une accumulation de petites innovations qui finalement constituent un progrès, mais très localisée. [...]
[...] Ce texte est extrait de l'œuvre Voyages en France en 1787-1788-1789 écrite par Arthur Young. Cette œuvre a été traduite et annotée par Henri Sée en 1931. L'œuvre Voyages en France se divise en deux parties, la première contient le journal proprement dit des trois voyages exécutés en France. Cette partie est pleine de renseignements sur l'aspect du pays parcouru, les villes, les routes, les campagnes, sur les mœurs et l'esprit de la société française. Dans la seconde partie sont développées des considérations générales sur l'état de l'agriculture en France, c'est de cette partie qu'est extrait le texte. [...]
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