Dans cet article scientifique issu de "Vies privées et affaires publiques sous l'Ancien Régime", l'auteur mentionne les difficultés d'établir une relation entre la vie privée de la Cour et les affaires d'État, la seconde ne peut expliquer la première. Cependant, l'auteur mentionne que la vie privée des
monarques peut ouvrir un nouveau champ d'études dans la vie sociétale sous l'Ancien Régime, et faire surgir de nouveaux champs d'analyse dans la connaissance que nous avons de la société d'Ancien Régime. Cette analyse est permise par un interrogatoire de police qui permet d'établir des
relations privées du Roi et de son adultère avec quatre maîtresses.
[...] Darnton fait apparaître des éléments méconnus des autorités de l'Ancien Régime : ces éléments ont pu être découverts par la répression suite à des pamphlets et caricatures publiées contre le Roi. La féminisation de l'écriture et du monde littéraire est l'un des premiers constats auquel se livre l'auteur ; le second est la responsabilité du roi dans les affaires générales du pays (la situation de famine du pays) : c'est par ses relations personnelles, sexuelles et sa maladie que l'opinion publique s'en trouve davantage opprimée par cette situation de pauvreté. [...]
[...] Robert Darnton, Vies privées et affaires publiques sous l'Ancien Régime, Actes de la recherche en sciences sociales 2004/ p. 24-35 Darnton R., Vies privées et affaires publiques sous l'Ancien Régime, Actes de la recherche en sciences sociales 2004/ p. 24-35. D'après www.cairn.info/load_pdf.php?ID_ARTICLE=ARSS_154_0024 Dans cet article scientifique issu de Vies privées et affaires publiques sous l'Ancien Régime, l'auteur mentionne les difficultés d'établir une relation entre la vie privée de la Cour et les affaires d'État, la seconde ne peut expliquer la première. [...]
[...] Cette lecture permet aussi de dégager les principales accusations contre le Roi Louis XV qui s'inscrit dans une dénonciation des faits et mœurs de la cour. Le dernier constat de l'auteur est qu'il faut apprécier ces types de romans avec prudence, car ils ne constituent en rien des faits réels et avérés, mais peuvent n'être que des déformations historiques, des rumeurs sur la cour . On ne peut donc établir un auto portrait de chaque personnage de la cour. Cependant, ce type de roman ouvre un nouveau champ d'étude dans la dénonciation d'un gouvernement despotique, détaché de toute morale religieuse et libertin. [...]
[...] C'est en effet selon le critère de l'honnêteté du serviteur, de ses propos justes ou basés sur des rumeurs et grâce aux moyens de communication disponibles sous l'Ancien Régime que peuvent se répandre la vie privée du roi et sa critique par le peuple. On s'interroge alors sur les rapports qu'entretiennent les partisans de l'opposition politique à l'époque et les rédacteurs de ces journaux, comment ces écrits favorisent l'apparition de journaux clandestins dirigés contre le Roi et à son insu. [...]
[...] Cet ensemble de roman à clef et d'écrits potentiellement à valeur historique, permet de démontrer une certaine résistance de l'opinion publique face au Roi, et le rôle activiste de ces ouvrages qui mettent en lumière des aspects factuels de l'Ancien Régime ; le lecteur peut inconsciemment se former une image du Roi et de la Cour. La dernière constatation sur laquelle intervient l'auteur est l'hypothèse que ces ouvrages ont servi plus ou moins la cause à la révolution française et ont nourri ces révoltes. [...]
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