Cours d'Histoire (Première année IEP, Institut d'Etudes Politiques, étude de textes sur les Etats-Unis d'Amérique.
[...] L'indépendance est une indépendance dans l'interdépendance : chacune des 13 colonies ont des diplomaties, des fiscalités, des autorités politiques indépendantes. Le fédéralisme n'est qu'une seconde étape, qui ne va pas de soi, il s'agit d'une construction. The Federalist Papers = Articles publiés sous le nom générique de Publius (sphère publique atteinte là par des journalistes) à New York en 1787-1788 au moment de la campagne de ratification du projet de constitution (inspiré par la constitution du Connecticut : Constitution State), élaboré à Philadelphie. Rédigés par trois auteurs qui sont plus ou moins connus : James Madisson (4ème président A. [...]
[...] Un intérêt plus important est porté à l'extension vers l'ouest. Forte pression démographique tentation d'émigration vers l'ouest Lois intolérables : présence militaire, suppression de la justice locale (tout passe par la justice britannique), fermeture du port de Boston, mandats non plus électoraux mais sous nomination du gouvernement incompréhension mutuelle : colons pensent à un complot de membres du parlement britannique, visant à réduire les colonies à une situation d'esclavage métaphorique ; intérêts des colonies et de la métropole différents : métropole effrayée par l'expansion démographique et cherche à encadrer les colonies qui elles cherchaient à se faire accepter selon un statut différent. [...]
[...] A partir de là, Tocqueville s'étonne de cette fédération américaine démocratique qui fonctionne. Il s'étonne d'autant plus que le modèle qu'il a en tête, le modèle de l'Ancien Régime mais aussi le modèle révolutionnaire jacobin (centralisation totale à Paris). Cette logique de l'hypercentralisme et de la politique à la française ne correspond pas à ce qu'il voit aux États-Unis. Il ne retire que des éléments positifs au système américain, qui est caractérisé par son efficience : l'intérêt particulier s'accommode d'un État faible à sa tête (décentralisation) mais fort dans ses membres (patriotisme, brin immatériel de centralisation). [...]
[...] 05 Les États-Unis d'Amérique Les États-Unis devant l'opinion française, 1815-1852, René Rémond Il parle des moyens de communication : moyens d'accroître la prospérité publique (Tocqueville) grands travaux publics (turnpikes . Encore aujourd'hui NASA . Le laisser-faire américain et le libéralisme absolu est une illusion aux États-Unis. Le libéralisme américain est à certains égards interventionniste (exemple contemporain, le New Deal : l'État vient aider le libéralisme et l'encadre) Oeuvre originale : comment définir un état d'esprit, un ressenti, un imaginaire sur les États-Unis d'Amérique. Plus d'un siècle de décalage entre l'étude et l'objet. L'auteur exprime ses incertitudes, ses doutes, et même ses insuffisances : études des almanachs, brochures, correspondances d'immigrés. [...]
[...] Il est amené à rencontrer à la fois des criminels et des juges. Il constate qu'en cas de viols des femmes, les peines sont beaucoup plus sévères qu'en France à la même époque : place accordée à la femme dès le 19ème siècle aux États-Unis. Tocqueville a une conception particulière de l'affaire politique, relativement désabusée : il voit bien l'écueil de la tyrannie douce de la démocratie, mais il pense bien comme l'a dit Churchill que c'est le plus mauvais régime à l'exception de tous les autres. [...]
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