La guerre froide prend son origine peu de temps après la Seconde Guerre mondiale alors que, malgré la conférence de Yalta, l'URSS ne retire pas ses troupes des pays de l'Est et ne met pas en place d'élections libres. Cette guerre devient une période de tension entre deux superpuissances : les États-Unis et l'URSS, une tension entre un régime politique libéral et un régime communiste.
Raymond Aron utilise ainsi l'expression d'une « paix impossible et d'une guerre improbable ». En quoi cette expression reflète-t-elle la guerre froide des années 1947 à 1970 ?
[...] Source : http://perspective.usherbrooke.ca Document 5 Une analyse de l'équilibre de la terreur Le facteur nucléaire a toujours présenté cette double caractéristique de rendre plus difficile la guerre interétatique, mais aussi la solution politique des problèmes. Les zones couvertes par lui ont incontestablement été moins exposées à la guerre mais leurs problèmes y ont moins de chance de progresser. La logique du fait nucléaire est celle du statu quo ou de la pétrification. Il gèle les situations acquises, maintient villes, pays ou continents dans une division et sous une domination qui, sinon, auraient pu faire place à la guerre, mais aussi peut-être à la libération ou à la réunion. [...]
[...] Au cours de la dernière semaine, nous avons eu des preuves incontestables de la construction de plusieurs bases de fusées dans cette île opprimée. Ces sites de lancement ne peuvent avoir qu'un but : la constitution d'un potentiel nucléaire dirigé contre l'hémisphère occidental. ( . ) Cette transformation précipitée de Cuba en importante base stratégique, par suite de la présence de ces puissantes armes offensives à long rayon d'action qui ont des effets de destruction massive, constitue une menace précise à la paix et à la sécurité de toutes les Amériques. ( . [...]
[...] Ce qui fait la pétrification de la guerre froide c'est cette force de dissuasion qu'il existe entre les deux camps et la peur du système MAD : Mutual Assured Destruction. L'usage des armes nucléaires doit à tout prix être restreint au maximum afin d'éviter un conflit nucléaire. C'est d'ailleurs suite à la mort de Staline en 1953, que le monde entre dans une période de détente avec l'arrivée au pouvoir de Khrouchtchev qui dénonce la coexistence pacifique en 1956. Même si son discours n'annonce pas le retrait de l'URSS dans les pays de l'Europe de l'Est, elle est le début d'une détente entre les deux superpuissances car la coexistence pacifique est fondée sur l'équilibre de la terreur. [...]
[...] Cette peur du communisme est encore plus importante à l'époque de McCarthy en 1957. Il ne faut pas non plus oublier que certaines dictatures étaient soutenues par le camp des libéristes, on a l'exemple de Pinochet au Chili. Ainsi, chaque camp se renforce politiquement, économiquement et militairement soit par des alliances, soit par la force aussi bien en URSS qu'aux Etats-Unis Malgré ce renforcement des camps qui peut être assimilé à la préparation d'une guerre, celle-ci est stabilisée par l'équilibre nucléaire dit l'équilibre de la terreur car à partir de 1949, chaque camp développe considérablement son arsenal nucléaire, d'autant plus réputé suite à Hiroshima et à Nagasaki. [...]
[...] Cette crise va finalement se finir avec un accord entre les Etats-Unis et l'URSS allant respectivement enlever obtenir le démantèlement des fusées, l'un à Cuba et l'autre en Turquie. On peut raccrocher à cette crise au principe de M.A.D (Mutual Assured Destruction) ainsi qu'a l'expression overkill la surcapacité à tuer. Il y a entre l'URSS et les Etats Unis un équilibre de la terreur. Par ailleurs, le document 5 dénonce principalement ce système de dissuasion qu'il y a entre les deux puissances, c'est d'ailleurs le principe sur lequel est basée la guerre froide, cette dissuasion est enrichie par la course aux armements et le développement de l'arsenal atomique évoqué précédemment. [...]
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