Le texte sur les Problèmes stratégiques de la guerre révolutionnaire en Chine est écrit à la fin de l'année 1936, après l'épisode de la Longue Marche, qui a permis à Mao Zedong de reprendre le contrôle sur le PCC face aux communistes opposés à sa technique de guérilla et de mettre en œuvre efficacement la stratégie qu'il théorise ici. C'est la raison pour laquelle il multiplie les assauts contre les théories divergentes et qu'il s'oppose à toute transposition du contexte révolutionnaire soviétique, tant il était en divergence avec Staline et le Kominterm sur la stratégie à adopter.
La stratégie développée par Mao s'inscrit dans le cadre de références à la stratégie chinoise classique, qui a partiellement influencé Mao même s'il nie généralement s'y être référé. Il a néanmoins été lui-même influencé dans son éducation classique de base par les écrits de Sun Zi, qu'il cite néanmoins dans le chapitre 1, fait exceptionnel, comme le plus grand expert militaire chinois, et qu'il reprend nombre de ces arguments sur la connaissance de l'ennemi ainsi que son style, et l'ensemble de la littérature populaire, comportant de nombreuses tactiques et stratégies baroques attribuées aux chefs de guerre de diverses époques, notamment celle des Trois Royaumes.
Mao est considéré comme l'un des théoriciens majeurs de la guérilla et de la guerre révolutionnaire, qu'il a élevé au rang de stratégie à part entière, là où nombre de stratèges notamment en Occident, n'y voyaient qu'une tactique de combat mineure, incapable de gagner un conflit et peu efficace, exceptée en soutien à une véritable confrontation régulière. C'est notamment avec Mao Zedong et ceux qui reprendront et appliqueront sa stratégie de guérilla, notamment au Vietnam, Ho Chi Minh et Vo Nguyen Giap. En quoi consistent les apports de Mao Zedong à la stratégie de guérilla ?
[...] Mao est considéré comme l'un des théoriciens majeurs de la guérilla et de la guerre révolutionnaire, qu'il a élevé au rang de stratégie à part entière, là où nombre de stratèges notamment en Occident, n'y voyaient qu'une tactique de combat mineure, incapable de gagner un conflit et peu efficace, exceptée en soutien à une véritable confrontation régulière. C'est notamment avec Mao Zedong et ceux qui reprendront et appliqueront sa stratégie de guérilla, notamment au Vietnam, Ho Chi Minh et Vo Nguyen Giap. En quoi consistent les apports de Mao Zedong à la stratégie de guérilla ? [...]
[...] La puissance du Kuomintang La deuxième caractéristique de la guerre révolutionnaire en Chine est la puissance des forces du Kuomintang. Les nationalistes au pouvoir ont complètement réorganisé leurs forces armées, les accroissant et les organisant de manière beaucoup plus efficace que précédemment ne l'étaient les armées impériales et en accord avec certaines exigences de la guerre moderne. Ils ont notamment et en partie à tort selon Mao importé les canons de la stratégie occidentale, avec le soutien d'experts soviétiques, puis occidentaux. [...]
[...] Stratégie de guérilla, politique et militaire Militarisation populaire, création d'armée populaire La création du PCC et sa marche au pouvoir se font uniquement par le biais militaire. L'organisation se crée à partir de l'armée, de la création d'armées dites populaires Suivant les directives marxistes, l'objectif du PCC est de former des milices populaires à partir des paysans, ouvriers et sans classe. La guérilla menée par le PCC est fondée sur la participation de ces armées ainsi constituées et soutenue par des partisans. Ainsi, le PCC naît dans la lutte armée, dans la fondation de l'armée populaire, qui est à sa base. [...]
[...] La stratégie marxiste est orientée en suivant les buts politiques, la direction politique prend le pas sur le militaire. Une guerre d'anéantissement : l'annihilation La stratégie révolutionnaire doit faire table rase de l'ordre préexistant en tous points. Elle doit mettre à bas l'ancien ordre social, politique et moral et jeter les bases d'une nouvelle société, d'un homme nouveau. En conséquence, la guerre révolutionnaire est absolue, l'ennemi n'est plus seulement celui à soumettre à sa volonté, mais celui à anéantir, à annihiler complètement. [...]
[...] À la fin des années 1920, la PCC entame la guerre civile à partir des campagnes, abandonnant les soulèvements urbains des classes ouvrières pour se concentrer sur la paysannerie, majoritaire, échappant davantage au contrôle du Kuomintang. En 1934-1935, l'épisode de la Longue Marche désigne la longue période de retraite stratégique de l'Armée rouge, en lutte contre le Kuomintang, du Sud vers le nord, dans laquelle elle réussit à échapper aux tentatives d'encerclement et de destruction du Kuomintang. L'avancée japonaise L'expansionnisme japonais, en marche depuis Meiji, joue également sur les divisions entre le Kuomintang et le PCC, qui usent de la rhétorique anti- impérialiste et antijaponaise. [...]
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