Aux élections de 1919, les Français donnent la majorité au Bloc national, alliance du centre et de la droite. Celui-ci poursuit une politique de réconciliation avec les catholiques, de répression à l'encontre du mouvement ouvrier et d'intransigeance vis-à-vis de l'Allemagne.
L'échec de l'occupation de la Ruhr et de la politique financière conduit le Bloc national à la défaite, aux élections de 1924.
Radicaux et socialistes, unis dans le Cartel des gauches, forment une nouvelle majorité, qui pratique une politique de gauche sur le plan intérieur comme en matière internationale. Mais les difficultés financières et l'hostilité des milieux d'affaires aboutissent à l'échec du Cartel qui se brise en 1926 sur le « mur d'argent ».
[...] Le nouveau président ayant dû démissionner pour cause de troubles mentaux en septembre 1920, le Congrès (réunion de la Chambre des députés et du Sénat) élit à sa place Alexandre Millerand, chef du Bloc national, et jusque-là président du Conseil. Millerand prône le renforcement de l'exécutif et une plus grande autonomie judiciaire. Sa politique religieuse souhaite approfondir la réintégration des catholiques, qui sont un élément important de la nouvelle majorité. Pour les satisfaire, celle-ci autorise le retour des congrégations expulsées au début du siècle, rétablit l'ambassade auprès du Vatican et laisse subsister dans les départements recouvrés d'Alsace et de Moselle le concordat de 1801 liant l'Eglise à l'Etat (supprimé dans le reste de la France en 1905). [...]
[...] représentant le bolchevik sous la forme d'un personnage hirsute tenant entre les dents un couteau dégoulinant de sang. Le Bloc national emporte aux élections du 16 nov un grand succès sièges). Deux raisons principales expliquent ce triomphe de la droite : la crainte de la contagion révolutionnaire et la loi électorale de 1919 qui répartit les sièges à la proportionnelle dans chaque département, mais donne tous les sièges à la liste obtenant plus de 50% des suffrages, ce qui favorise la coalition de droite et pénalise la gauche divisée. [...]
[...] Durant quelques mois, les gouvernements se succèdent. La politique du Cartel suscite la crainte des détenteurs de capitaux. En juillet 1926, lorsqu' Herriot est appelé à former un nouveau gouvernement, une véritable panique financière se déclenche : la spéculation provoque l'effondrement du franc. Le gouvernement est renversé, aux applaudissements de la foule des épargnants massés autour de la Chambre. Le Cartel s'est effondré devant la puissance du Mur de l'argent selon l'expression d'Herriot. III. Les modérés au pouvoir 1926-1932 Raymond Poincaré ramène la droite au pouvoir. [...]
[...] Il accepte les propositions américaines de règlement des réparations, le plan Dawes, en août 1924, et promet d'évacuer la Ruhr. Dans le cadre d'un politique de sécurité collective, Herriot propose à la Société des Nations le protocole de Genève procédure d'arbitrage et de sanction des conflits internationaux, qu'il résume par la formule arbitrage-sécurité-désarmement Adopté par la SDN, le protocole échoue devant l'hostilité des conservateurs britanniques, revenus au pouvoir en nov 1942. C'est cette politique étrangère de conciliation que développe Aristide Briand, ministre des Affaires étrangères de 1925 à 1932. [...]
[...] C'est le Verdun financier de 1924 qui fonde la réputation financière de Poincaré, mais fait perdre au Bloc national les élections de 1924. L'échec de l'expérience de droite pousse les Français à se tourner vers la gauche aux élections de 1924. Après avoir stimulé l'orgueil national des Français, le Bloc national, par l'échec de sa politique allemande, donne la preuve que la France n'a plus les moyens de conduire seule une politique de force vis-à-vis de l'Allemagne. II. Le cartel des gauches 1924- 1926 Radicaux et socialistes, unis dans le Cartel des gauches, forment une nouvelle majorité, qui pratique une politique de gauche sur le plan intérieur comme en matière internationale. [...]
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