Au lendemain de la Première Guerre mondiale, conflit qui ensanglanta les peuples entre 1914 et 1918, se dessinèrent de nouvelles aspirations en Europe, en particulier à la paix. La guerre en effet a provoqué la ruine des principales puissances du continent, la France eut 1.300.000 victimes, 700.000 environ pour la Grande-Bretagne et l'Italie, tandis que pour l'Allemagne, ce ne sont pas moins de 1.800.000 morts qui sont recensés. En plus des pertes humaines, l'Europe est matériellement ruinée et est donc devenue vulnérable face aux autres puissances émergentes extra-européennes telles que le Japon ou bien les Etats-Unis, dont l'influence auprès des Européens ne fît que s'accroître durant les dernières années du conflit.
De plus, le nouvel ordre international que doivent permettre les traités de paix s'avère menacé par des tensions et des révoltes, venues principalement des pays sortis perdants de la guerre, des états dits révisionnistes qui se sont sentis lésés par des conditions de paix accablantes, décidées par les nations victorieuses, lors du traité de Versailles signé le 28 juin 1919 surtout, qui priva l'Allemagne de sa puissance. Le pays, qui plus est astreint à de lourdes réparations économiques, le vécut comme un véritable “Diktat”, ce qui contribua à alimenter un sentiment d'injustice et de revanche.
[...] Paradoxalement, cette phrase du journaliste annonce le futur conflit mondial et le déclin de la coopération internationale, effacée devant un nationalisme affirmé. Malgré le succès et l'espoir placé en la SDN, le nationalisme devient de plus en plus virulent et les pays ne resteront dans l'organisme que tant qu'il ne s'oppose pas aux priorités qu'ils se sont fixées. Simonds évoque aux lignes 10-11, la France, la Grande-Bretagne, les grands vainqueurs, ceux qu'on nomme les satisfaits par les traités de paix, mais il cite également l'Allemagne, l'Italie, ceux du camp des révisionnistes qui jugent injustes la façon dont ils ont été traités et qui souhaitent un remaniement des accords de paix. [...]
[...] Une situation donc qui devait s'éterniser jusqu'à disparaître dans la décennie suivante, durant laquelle la Société Des Nations n'a rien pu faire. Une esquisse imparfaite et rudimentaire de l'institution qu'il faudrait ; cette idée principale concernant la Société Des Nations et résumée à la ligne 20, est ainsi véhiculée à travers tout le texte, une inadéquation illustrée et confirmée par des exemples par ailleurs. Au fil des affaires et des différents accords qu'aura à traiter l'association tout au long de la décennie, on voit apparaître ses limites. [...]
[...] L'édifice de la SDN repose donc sur la base juridique d'un pacte qui compose les 26 premiers articles du Traité de Versailles et qui sera intégré également aux accords du Trianon, de St Germain et de Neuilly, ce dernier établit et définit un organisme de paix international entre les pays, dont les décisions passeraient outre la volonté des états. La Société Des Nations a deux prérogatives: garantir et maintenir la paix afin d'éviter la guerre et même, la diplomatie “secrète”, par le biais d'échanges et d'accords entre états. Le texte qui nous est présenté ici est tiré des travaux d'un journaliste américain, Frank Herbert Simonds. [...]
[...] C'est cela que critique le journaliste américain, qui, par le biais de cet exemple, dénonce les grands projets et avancées qui sont le fait, non pas de la SDN, mais des chefs d'états et de volontés individuelles. L'association ne constitue plus alors qu'un cadre, un simple prétexte C'est le cas aussi pour les accords de Locarno, qui devait constituer une première étape dans le rapprochement franco-allemand et dont l'initiative revient tout d'abord aux Britanniques, que Stresemann a reprise. Il propose ainsi, en Février 1925, la signature de cet acte diplomatique par lequel l'Allemagne reconnaît ses frontières avec la France et la Belgique. [...]
[...] En outre, Simonds cite à plusieurs reprises de Genève dans son texte, aux lignes et à la ligne 08 notamment il parle de mouvement vers Genève Car en effet, en cette première moitié du XXème siècle, naît toute une effervescence pacifique autour de la Suisse et de sa capitale Genève, car c'est là que vont se tenir les assemblées de la SDN, sans doute à cause de la position de neutralité qu'a toujours conservée le pays. Dans les années 20, elle est donc symbole de paix et d'union entre les peuples. C'est là aussi que se déroulent les conférences internationales entre autres, telles que celle de Louis Loucher, en 1927. [...]
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