Le 10 novembre 1918 dans un journal allemand, le Berliner Tagesblatt, un article qui parle de la révolution allemande: « La plus grande de toutes les révolutions, telle une tempête soudaine, a renversé le régime impérial et tout son appareil[...] il y a une semaine encore, il existait un appareil militaire et civil, si élaboré, si ramifié, si profondément enraciné qu'il semblait à l'épreuve de tous les bouleversements ». Ainsi, notre document qui porte sur la Révolution à Munich se révèle comme l'un de ses grands bouleversements.
Le texte présenté est un discours de nature politique prononcé au Landtag qui est le Parlement d'un Land c'est-à-dire un État, chaque Land possède ainsi ses propres lois, son gouvernement et ainsi son Parlement. Ici c'est le Parlement de Munich qui est la capitale de la Bavière depuis 1806 sous l'égide de Napoléon Bonaparte. Il est prononcé lors d'un conseil d'ouvriers et de soldats à Munich. Ce discours à été prononcé le 8 novembre 1918 par Kurt Eisner.
[...] Ce nouveau régime comme mis en avant par le discours sera fondé sur des bases plus prolétaires dans le sens où ce ne sont plus les rois qui décident, mais ici les ouvriers: ligne une et dix. Ce sont les ouvriers, soldats et paysans qui auront le pouvoir grâce notamment à la création des conseils d'ouvriers appelés Arbeiter-und-SolidatenrÄte: c'est la république des conseils de Bavière qui donne la primauté à ceux-ci. De plus, les bases seront fondées sur un gouvernement populaire donc du peuple, mais également reconnu par le peuple ligne Kurt Eisner sera élu président de ce conseil. [...]
[...] Il participe à la scission de la fraction de gauche du parti et à la constitution de l'USPD, parti socialiste indépendant. Il est emprisonné en janvier 1918 à cause de son rôle dans la grève des ouvriers des munitions, mais il parvient à mettre sur pied un réseau de représentants dans les principales usines munichoises. Ce discours à été prononcé dans le contexte assez perturbé de novembre 1918. En effet l'Allemagne est en guerre depuis 1914, elle devient une monarchie Parlementaire le 26 octobre, mais elle est affaiblie par des révolutions qui sont spontanées. [...]
[...] Une unité dans le sens de la fin de la démocratie bourgeoise qui est une théorie réformiste du SPD. Il note ensuite pour cette république qu'il doit y avoir des changements sociaux, culturels et politiques, il parle alors des réformes ligne 15-16: ce sont les adaptations pour la mise en place d'une démocratie libérale et sociale. Ainsi des prémices pour plus de libertés comme la liberté de la presse, de réunion, d'expression, de culte; mais également l'instauration de la journée de huit heures, l'extension des assurances sociales et un programme de logement sociaux. [...]
[...] Il proclame la République et se détache ainsi de l'ancien modèle monarchique. Kurt Eisner prône une Révolution pacifique le 7novembre 1918, il devient par la suite président président de ce conseil ouvrier et réussit à rallier le SPD et l'union paysanne bavaroise à une politique socialiste modérée. Ce journaliste publiera des documents diplomatiques établissant la culpabilité de l'Allemagne impériale dans le déclenchement de la guerre. Nous pouvons alors nous demander en quoi l'empire est-il d'une façon ou d'un autre impliqué dans la mise en route de ce conflit mondial. [...]
[...] Ce discours met en évidence la volonté d'un État républicain. En effet Kurt Einser aux lignes huit et vingt-trois affirme une République de Bavière même une République Démocratique. C'est à dire une forme de gouvernement non héréditaire donc en opposition totale avec la monarchie, en Bavière c'est Louis III de Bavière qui est le régent du Land de 1913 à 1918 comme vu précédemment. Ainsi après la déclaration de la République Louis va se réfugier sur le lac de Chiemsee puis part en Autriche après sa destitution. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture