Dans son discours prononcé le 7 novembre 1918 devant le Conseil d'Ouvriers, Kurt Eisner (1867-1919) veut pour l'Allemagne et tout particulièrement pour la Bavière un nouveau départ et rejette complètement l'Etat ancien. Cette Révolution à Munich fait suite à un premier mouvement de grèves en mars-avril 1917. Cet élan contestataire provoqua une deuxième grève générale en janvier 1918, celle-ci protestant contre la Première Guerre mondiale et qui s'étendit à toute l'Allemagne.
Nous pouvons nous demander en quoi cette Révolution à Munich marque l'avènement d'une ère nouvelle en Allemagne en annonçant la fin de l'Empire et le début d'une République qui deviendra quelque temps après socialiste.
[...] Dans son discours qu'il prononce devant le Conseil d'Ouvriers, il veut pour l'Allemagne et tout particulièrement pour la Bavière un nouveau départ et rejette complètement l'Etat ancien. Cette Révolution à Munich fait suite à un premier mouvement de grèves en mars-avril 1917. Cet élan contestataire provoqua une deuxième grève générale en janvier 1918, celle-ci protestant contre la Première Guerre Mondiale et qui s'étendit à toute l'Allemagne. Une agitation ouvrière , exacerbée par la politique menée par le Roi de Bavière, Louis III et par les défaites militaires, reprit avec une vigueur nouvelle, à partir de la mi-octobre. [...]
[...] Bibliographie BADIA Gilbert, Les Spartakistes : l'Allemagne en Révolution, Ed. Eden. GENTIZON Paul, La révolution allemande (novembre 1918-octobre 1919),Ed.Payot. HAFFNER Sebastian, Allemagne,1918 Une Révolution trahie, Editions Complexe. [...]
[...] En effet, la République proclamée n'a pas été saisie pour la plupart des ouvriers et soldats révolutionnaires comme un conflit d'orientation politique notamment le socialisme. Leur principal souci était de mettre fin à la guerre et à la dictature militaire. Les différences entre SPD, USPD et bloc spartakiste (qui deviendra deux mois plus tard le KPD) paraissaient à beaucoup secondaires à côté de la nouvelle situation et de la prochaine fin de la guerre. Ainsi, cette République nouvellement proclamée aspire à de nombreux changements qui ne seront menés comme l'annonce Eisner dans la paix. [...]
[...] En le proclamant, il prononce la déchéance de la maison régnante des Wittelsbach. En effet, suite à cette manifestation, le Roi, Louis III de Bavière apprenant qu'aucun régiment ne tirera sur les rebelles, quitta expressément Munich. Eisner annonce également un nouveau gouvernement (l.3). Ce gouvernement qu'il veut populaire se composera de quatre sociaux-démocrates majoritaires deux indépendants et un non affilié. Il annonce en même temps la convocation d'une Assemblée constituante. (l.4) Cette Assemblée Nationale donne une forme définitive à la République proclamée. [...]
[...] Il veut montrer une image meilleure de l'Allemagne et non pas revenir à des actions avec effusion de sang En définitive, cette Révolution menée par l'ensemble de la masse populaire a permis l'instauration d'une République des conseils de Bavière Cependant, elle n'a duré que trois semaines, et sa zone d'influence effective n'a pas dépassé la région comprise entre Munich, Augsbourg et Rosenheim. Mais l'existence des conseils munichois s'étend sur une durée de six mois, de novembre 1918 au 1er mai 1919. Aucun ouvrage d'ensemble n'a été consacré à leur histoire, qui fait encore partie du refoulé allemand. Les historiens de la Révolution allemande n'évoquent que très accessoirement la tentative bavaroise, où les spartakistes ne jouent qu'au tout dernier moment un rôle prédominant. [...]
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